18 janvier 2006

Rorist écrivait, l'autre jour, à un méchant qui m'agressait presque : " Les gens qui souffrent ou qui ont de la peine à vivre c'est pathétique pour toi ? [...]". Suis-je en souffrance ? ai-je de la peine à vivre ? Depuis, je m'interroge. De la peine à savoir qui je suis, ce que je veux, la vie que je désire, l'atmosphère que je souhaite autour de moi, et de la peine à réaliser les petits bouts d'objectifs derrière lesquels je cours. Et si je souffre, c'est d'un ennui dont je n'arrive pas à sortir.
Je pilote, mais on ne va pas très loin.

Mes examens approchent, journées studieuses, soirées pareilles. C'est difficile. Très. Je ne crois pas ne pas en être capable, et j'ai pourtant l'impression de ne pas pouvoir donner le meilleur de moi à cette lutte pour la réussite, et surtout pour un avenir. Avenir que je suis incapable d'imaginer. Quand on m'en parle, je dis que je construirais des routes, des ponts, des tunnels "pour que puissent déambuler les penseurs", disais-je à monsieur prépa-lettres, qui me sortait, me parlant pour la première fois depuis plus de six mois, je ne sais plus quel discours sur les questionnements persistants qui traversent son esprit. Les gens répondent, et m'amusent en cela : "C'est intéressant.", alors qu'ils n'en ont absolument pas l'air convaincus. Je n'arrive pas à dire en quoi, mais je sais que je suis intéressée par ce que je fais, bien que ce ne soit peut-être pas comme il faudrait vraiment. J'ai des envies de grands barrages, de grands ponts, de grands tunnels... qui ne sont pas vraiment réalistes dans nos sociétés déjà bien équipées en la matière. Je dis aussi que j'aimerais travailler dans des pays en développement, mais je ne sais pas si j'en aurais envie ; une chose sûre, je voudrais en avoir envie. Il faudra bien aller les faire quelque part, ces édifices, tout de même.