26 mai 2008

J'ai pris une grande résolution – non, pas de faire la vaisselle au fur et à mesure : ça c'est définitivement impossible pour moi – juste arrêter de me prendre la tête au sujet de monsieur V.. Je ne garde que le positif. Je lui écris trois sms par jour, je suis tendre si ça me chante, je lui envoie une carte idiote si ça me fait rire, et surtout, j'arrête de vouloir à tout prix qu'il ressente tout comme moi, j'arrête d'attendre qu'il exprime des choses si c'est pas l'heure de les dire.
Et surtout, je comprends qu'il faut avancer, que notre relation ne pouvait pas rester figée sur ce qu'elle était au début. Le début, c'est tout beau tout neuf. Ses défauts, je ne les voyais pas ; il cherchait sans doute en permanence à me plaire, comme je le faisais, si bien que ni lui ni moi n'étions vraiment sincères. Disons, maintenant, on est passé du rêve à la réalité. J'ai pas tellement envie de me résigner, j'ai envie que ce soit toujours hyper chouette d'être ensemble. J'voudrais qu'il m'aime comme dans les films, comme dans les livres...

Des jolis moments, on en vit encore. Chez les Suisses allemands le week-end dernier, c'était bien. Et ça sera sans doute bien sur le bateau cet été...

J'arrête de penser à lui sans cesse et je bosse pour mes examens. Pour aujourd'hui ça a bien marché, et pourtant, niveau emmerdement, la sémantique, ça fait le poids. J'y comprends rien, je comprends pas pourquoi des gens décident d'étudier la linguistique et de faire de grandes théories sur la signification des mots ou des phrases, alors j'apprends par coeur, ce qui rend la chose encore plus pénible. Mais j'arrive pas à faire autrement. Il doit manquer une case à mon cerveau. Ce cours imbécile m'a donné l'impression de brasser du vent pendant tout le semestre. Si quelqu'un peut m'expliquer... (Si le prof avait commencé par expliquer pourquoi il trouve la sémantique, ou la pragmatique amusantes j'en serais peut-être pas là aujourd'hui. (Et non, c'est absolument pas du tout de ma faute si j'ai passé ses cours à faire des mots fléchés. (Oui, j'ai le droit d'être de mauvaise foi.)))

3 Comments:

Blogger Mélie a dit

Moi je veux bien essayer de t'expliquer pourquoi j'aime bien la linguistique. En fait, la linguistique, c'est la rigueur, la "réponse exacte" qui manque aux études de lettres en général. Pour les dissertations, il n'y a jamais qu'un seul plan, qu'une seule problématique. La linguistique, ton sujet est un sujet, et ton complément essentiel à sémantisme circonstanciel, un complément du verbe à sémantisme circonstanciel.

Bon ok, là, je suis de mauvaise foi. Puisque chaque grammairien fait le truc à sa sauce en se fichant des autres, et que du coup, y'a cinquante mille terminologies pour dire les mêmes choses ("mais madame, "tonique", c'est la même chose que "conjoint" et "clitique" ? Aaaah, mais fallait le dire avant !)

Non mais en fait, si j'aime la linguistique, c'est parce que j'ai l'impression de connaître mieux ma propre langue, et à partir de là, de pouvoir mieux en jouer, je me l'approprie. Alors évidemment, je n'aurai peut-être pas besoin de tous ces mots incompréhensibles et de ces analyses barbares, mais la lexicologie, l'étymologie et tout ça, ça me permet de créer, en ayant des bases solides. Et la linguistique, ça me permet de connaître la syntaxe, pour après choisir ou non de m'en détacher. Et puis les auteurs ont joué avec elle avant nous. Et d'éclairer un texte d'une toute autre manière grâce à une analyse syntaxique de la phrase, je trouve ça terriblement chouette.

Enfin voilà, j'arrive pas trop à expliquer, mais même si pendant les cours, j'ai souvent regardé par la fenêtre, je crois qu'au fond j'aime bien ça.

(N'empêche, je pensais jamais faire un réquisitoire pour la linguistique O___O)

26/5/08 22:46  
Anonymous Anonyme a dit

Mélie : c'est un plaidoyer, non?

Sinon je suis d'accord sur le fait que la linguistique aide à mieux comprendre une langue, et surtout à voir des choses dans des textes qu'on ne verrait pas sans elle. Perso, je n'ai eu des cours de linguistique qu'en anglais, mais depuis j'ai l'impression de mieux maitriser la langue (et l'impression aussi qu'on ne peut comprendre une langue qu'imparfaitement si on n'a pas au moins des notions de linguistique. Là je suis catégorique, ça nous rend sensible à des choses qu'on sentait pas avant).

28/5/08 19:10  
Blogger Mélie a dit

Emma, tout à fait juste, je me disais bien en l'écrivant que ça faisait bizarre O_O
Ahem, heureusement que je fais des études de lettres ><

31/5/08 22:38  

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