25 mai 2008

Tu ne m'as jamais autant manqué que la semaine dernière. Physiquement, beaucoup. Le printemps, les hormones, que sais-je ; j'avais si peu apprécié de rentrer après minuit dimanche passé et d'aller au lit comme deux petits vieux, sans la moindre caresse, parce qu'il faut se lever demain.
J'ai la nostalgie de quand nous étions jeunes, ou de quand notre amour était jeune. Quand on dormait trois heures par nuit, quand se séparer deux jours était une déchirure, quand tu ne disais pas beurk au moindre de mes baisers, quand je m'endormais dans tes bras.
Bref, la nostalgie de l'époque où je ne me demandais jamais bien sérieusement si tu m'aimais.
La nostalgie de l'époque où tu disais je t'aime.
Je crois que tu m'aimes, parce qu'autrement tu serais loin. Mais je ne comprends pas pourquoi tu ne sais plus le montrer.

J'ai peur qu'on soit coincés dans une petite vie étriquée, et qu'on ne sache pas s'en libérer. J'ai peur qu'on ait plus d'avenir ensemble – je ne sais pas si on en a jamais eu un. J'ai peur que ta plante verte crevarde soit la métaphore de notre amour : luxuriante il y a deux ans, à l'orée de la poubelle aujourd'hui.

Si je croyais que ça ne sert à rien, je serais loin. Mais il y a cette braise sur laquelle il faut que je souffle, encore et encore... Je finirais probablement par me lasser.

Pas tout de suite.