Un flux incessant de mots parcourt mon cerveau, je ne parviens pas à le suivre, même s'il émane de moi.
Une seule pensée que j'ai su rendre cohérent. Ma cousine A, ma grand-mère me parlait d'elle, un soir quand j'étais chez elle pendant les vacances de Noël. Elle est légèrement hémiplégique, si j'ai bien compris, parce que ce qu'elle a vraiment, je n'ai jamais vraiment su. Ma cousine est beaucoup plus jeune que moi, je ne connais d'elle que ce que j'ai vu. Je l'ai trouvée magnifique la dernière fois, l'air beaucoup plus âgée que ses douze ou treize ans, joli visage, beaux cheveux bouclés. On m'a parlé du cross de son collège, de la façon dont elle tombée, s'est relevée, et n'est même pas arrivée dernière. Une vraie battante. Je ne la connaîtrais sans doute jamais vraiment. Tant pis, j'admire.
C'est ça qu'il me manque. Le courage et la volonté, je n'en ai pas. La pochette surprise les contenant, jamais trouvée. Il faut commencer, faire des choses, agir, et peut-être, enfin, ils surgissent. Il faut vouloir, je n'ai jamais voulu.
Il me faut des coups de pied au cul. En finir avec ma sensiblerie à deux balles qui me laisse larver.
Ma copine A (avec les initiales, on en sortira jamais, mais, tant pis) quand elle m'a dit cet après-midi, qu'elle me "ferait chier" jusqu'à ce que je prenne des cours de maths particuliers, ça a failli me faire pleurer. Elle a raison, et c'est mon bien qu'elle veut.
J'essaie de m'en rendre compte, parce que tellement incapable de savoir si j'ai choisi la bonne voie, je n'arrive pas à me convaincre de donner tout ce que je peux. Je suis indécise, mais surtout je n'ose que rarement dire ce que je souhaite, et j'ai un peu trop de fierté pour admettre "je me suis trompée". Les choix qui s'offraient à moi, je n'ai pas pu les cerner, les lister et choisir, de tous les chemins, celui qui me correspond.
Un jour, quand je me suis aperçu que je n'accomplirais pas mon objectif enfantin : finir l'écriture du roman qui m'a pris deux ans, avant d'avoir seize ans, j'ai tout laissé tomber. Convaincue, finalement, que malgré ce que tout le monde croyait, je ne savais rien faire réellement.
Aujourd'hui je suis persuadée de ne rien savoir faire : je suis nulle en maths, et aujourd'hui, il n'y a rien d'autre dans ma vie pour me permettre de reprendre courage, et surtout, de retrouver l'estime que j'avais de moi, et qu'il me semble voir tout le monde perdre.
Je ne suis pas brillante, malgré ce qu'ont pu dire mes profs de seconde quand il fallait vaguement que je commence à me trouver une orientation. En seconde, pour avoir la meilleure moyenne de la classe, il n'y avait pas grand chose à faire. Commencer par ne pas fumer de joints avant le contrôle de maths hebdomadaire du vendredi matin, voilà qui donnait un 16 quand le reste de la classe récoltait des 8 que le prof donnait négligemment, tout comme il m'avait offert ma note.
En seconde, si le prof lisait toujours mes dissertations en corrigé, c'est parce que j'étais la seule à passer son week-end chez elle à y réfléchir tandis que les autres sortaient.
Aujourd'hui, il est amusant de voir comme le vent a tourné. Je récolte un 2 (sur 6) après pas mal de travail quand tous les autres ont 4 sans trop de mal.
Je ne vois rien que je sache faire mieux qu'un autre, et cette médiocrité, cette absence de talent me dégoûte. Je me demande pourquoi on m'a laissé croire que j'étais capable de tout. Depuis deux ans je retombe sur terre, même, mes 2, je les avale comme s'ils étaient normaux, comme si je ne pouvais obtenir que ce genre de notes, le paroxysme de la médiocrité.
Grandir enfin, ça serait admettre que je n'ai pas de génie, et que j'ai besoin d'aide pour réussir quelque chose. Dur à admettre.
Je pense que je vais aller voir un psy, mais pour de vrai cette fois, ne pas me contenter de regarder le médecin sans rien dire, et essayer d'accepter d'être qui je suis, sans m'en vouloir.
Une seule pensée que j'ai su rendre cohérent. Ma cousine A, ma grand-mère me parlait d'elle, un soir quand j'étais chez elle pendant les vacances de Noël. Elle est légèrement hémiplégique, si j'ai bien compris, parce que ce qu'elle a vraiment, je n'ai jamais vraiment su. Ma cousine est beaucoup plus jeune que moi, je ne connais d'elle que ce que j'ai vu. Je l'ai trouvée magnifique la dernière fois, l'air beaucoup plus âgée que ses douze ou treize ans, joli visage, beaux cheveux bouclés. On m'a parlé du cross de son collège, de la façon dont elle tombée, s'est relevée, et n'est même pas arrivée dernière. Une vraie battante. Je ne la connaîtrais sans doute jamais vraiment. Tant pis, j'admire.
C'est ça qu'il me manque. Le courage et la volonté, je n'en ai pas. La pochette surprise les contenant, jamais trouvée. Il faut commencer, faire des choses, agir, et peut-être, enfin, ils surgissent. Il faut vouloir, je n'ai jamais voulu.
Il me faut des coups de pied au cul. En finir avec ma sensiblerie à deux balles qui me laisse larver.
Ma copine A (avec les initiales, on en sortira jamais, mais, tant pis) quand elle m'a dit cet après-midi, qu'elle me "ferait chier" jusqu'à ce que je prenne des cours de maths particuliers, ça a failli me faire pleurer. Elle a raison, et c'est mon bien qu'elle veut.
J'essaie de m'en rendre compte, parce que tellement incapable de savoir si j'ai choisi la bonne voie, je n'arrive pas à me convaincre de donner tout ce que je peux. Je suis indécise, mais surtout je n'ose que rarement dire ce que je souhaite, et j'ai un peu trop de fierté pour admettre "je me suis trompée". Les choix qui s'offraient à moi, je n'ai pas pu les cerner, les lister et choisir, de tous les chemins, celui qui me correspond.
Un jour, quand je me suis aperçu que je n'accomplirais pas mon objectif enfantin : finir l'écriture du roman qui m'a pris deux ans, avant d'avoir seize ans, j'ai tout laissé tomber. Convaincue, finalement, que malgré ce que tout le monde croyait, je ne savais rien faire réellement.
Aujourd'hui je suis persuadée de ne rien savoir faire : je suis nulle en maths, et aujourd'hui, il n'y a rien d'autre dans ma vie pour me permettre de reprendre courage, et surtout, de retrouver l'estime que j'avais de moi, et qu'il me semble voir tout le monde perdre.
Je ne suis pas brillante, malgré ce qu'ont pu dire mes profs de seconde quand il fallait vaguement que je commence à me trouver une orientation. En seconde, pour avoir la meilleure moyenne de la classe, il n'y avait pas grand chose à faire. Commencer par ne pas fumer de joints avant le contrôle de maths hebdomadaire du vendredi matin, voilà qui donnait un 16 quand le reste de la classe récoltait des 8 que le prof donnait négligemment, tout comme il m'avait offert ma note.
En seconde, si le prof lisait toujours mes dissertations en corrigé, c'est parce que j'étais la seule à passer son week-end chez elle à y réfléchir tandis que les autres sortaient.
Aujourd'hui, il est amusant de voir comme le vent a tourné. Je récolte un 2 (sur 6) après pas mal de travail quand tous les autres ont 4 sans trop de mal.
Je ne vois rien que je sache faire mieux qu'un autre, et cette médiocrité, cette absence de talent me dégoûte. Je me demande pourquoi on m'a laissé croire que j'étais capable de tout. Depuis deux ans je retombe sur terre, même, mes 2, je les avale comme s'ils étaient normaux, comme si je ne pouvais obtenir que ce genre de notes, le paroxysme de la médiocrité.
Grandir enfin, ça serait admettre que je n'ai pas de génie, et que j'ai besoin d'aide pour réussir quelque chose. Dur à admettre.
Je pense que je vais aller voir un psy, mais pour de vrai cette fois, ne pas me contenter de regarder le médecin sans rien dire, et essayer d'accepter d'être qui je suis, sans m'en vouloir.
2 Comments:
Bravo !
J'ai au moins deux fois ton âge, et je suis passé par où tu passes. J'étais brillant jusqu'a math sup où je me suis ramassé, pas que je sois mauvais, mais parceque ce n'était plus "facile".
Mais je n'avais pas analysé aussi clairement que tu le fais à l'époque, et je n'ai pas cherché à savoir ce que je voulais vraiment.
Les premières années professionnelles furent à nouveau faciles, mais je paye tout ça très cher aujourd'hui.
Cherche tes modèles, identifie tes passions, tu as encore tout d'ouvert devant toi. N'as tu jamais pensé faire du théatre ? C'est une bonne (dure aussi) façon de développer sa personnalité.
J'aime ce que tu écris
>Coldbear
Merci :)
Oui, le théâtre, j'y ai pensé, mais il me manque un déclic qui me fasse faire le pas d'aller par exemple au club de théâtre à l'université...
A méditer !
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