C'est un soir de l'été, pas de l'été dernier, de celui d'avant - tu te rends compte, deux étés et on n'est encore allés ni à la piscine ni faire du pédalo - c'est un soir d'orage de l'été d'avant, il pleut et j'ai ouvert les fenêtres, j'écoute, et c'est la première fois de cette soirée - la première fois d'une soirée, c'est la fois qui compte, après en recommençant on essaie seulement de continuer, de rester dans l'ambiance d'un moment précis, sans toutefois pouvoir y arriver - j'écoute Homesick avec la pluie qui tombe en bas, ça ne fait pas plic-ploc, c'est plutôt un peu comme un bruissement, comme les frous frous d'un sac ikea, et l'eau qui descend la rue du Valentin, je l'entends peut-être, mais je l'imagine sans doute. L'odeur a changé ; même si le béton mouillé n'a pas la même odeur que la terre, ça ne sent plus la ville. Homesick est une chanson qui se marie à la pluie et à l'odeur de l'orage en ville. A la campagne, ça ne va pas.
J'ai la sensation d'être totalement impregnée du monde qui m'entoure, et de le dépasser en même temps. Le sentiment d'être bien en vie, tout en étant au-delà de la vie.
Sur MSN, tu dis, je crois : "Je ne me suis jamais senti aussi stable que depuis qu'on est ensemble.".
C'est étrange d'être la personne qui stabilise quand on a tant pensé qu'on ne se sentirait soit-même bien que quand on serait lestée par quelqu'un.
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