Après chaque épreuve du bac j'ai jeté les énoncés. Comme ça, comme les simples bouts de papier qu'ils étaient, alors qu'en 2004 je les ai tous gardé pour ne les jeter qu'aujourd'hui.
Chaque âge a ses plaisirs je suppose, et ce qui était un événement quand j'avais dix-huit ans n'a plus la moindre importance aujourd'hui. Ce n'est plus rien d'un événement majeur. Je n'en parlerais jamais. Dans le CV que j'écris, peut-être trop présomptueuse, je dis que j'ai eu mon bac en 2004 avec mention assez bien. En 2006 - 2007, j'aurais suivi, comme le prétend le certificat, deux semestres de cours dans cette école qu'une part de moi regrettera sans doute toujours d'avoir quitté, non pas une demie terminale avec le cned.
En juillet 2004, j'ai été incapable de comprendre dans quelle merde je m'étais foutue. Ce n'était pas de ma faute, je disais. Et pourtant ça l'était largement. Peu importe ce qu'on vit ou comment on va, ça ne devrait pas empêcher de bachoter. Cette fois encore, j'aurais pu travailler beaucoup plus. Si je me suis replantée, je n'en parlerais pas non plus puisque ça n'a pas la moindre importance.
J'ai l'envie, la même que dans le couloir tout à l'heure quand j'attendais pour mon oral d'allemand, de m'asseoir dans un coin de ma chambre, et de ne plus bouger. Maintenant, c'est fini, il ne reste plus que le sport mardi prochain. Au lieu de me réjouir, je me fais des montagnes des petits tracas que j'attends avec hâte depuis le mois de janvier. Chercher un logement, un travail, finalement c'est trois fois rien, mais je me bloque.
Je ne suis pas encore allée chercher le salaire que m'a rapporté ma distribution de prospectus du mois de mai. J'ai un travail pendant trois semaines en juillet et août comme nettoyeuse. De ça aussi, bien que j'en sois contente, je fais une montagne. J'ai pas de quoi être fatiguée, et pourtant je le suis.
Demain ça ira mieux. Il faut juste que je me remotive, sinon c'est pas comme ça que je vais réussir à trouver des gens qui acceptent de me choisir comme colocataire ou que je vais convaincre quiconque de m'engager pour un quelconque travail. Ce qui est décourageant, c'est qu'il me faut convaincre les autres que j'ai des qualités que je n'ai pas et que justement pour faire croire aux gens qu'on a ces qualités là, il faut en avoir d'autre que je n'ai pas non plus. Mais que j'aurais peut-être demain matin quand je serais plus optimiste. Rien n'est perdu.
Et je voudrais que tout aille mieux avec V., et le voir plus souvent, mais ça, c'est pas près de s'arranger. Surtout si, comme c'est très probable, je vais étudier à N..
Oui, je sais, V. est pas le seul garçon sur terre, c'est juste le seul qui ait de l'importance à mes yeux. Et oui, bien sûr que ça peut changer.
Chaque âge a ses plaisirs je suppose, et ce qui était un événement quand j'avais dix-huit ans n'a plus la moindre importance aujourd'hui. Ce n'est plus rien d'un événement majeur. Je n'en parlerais jamais. Dans le CV que j'écris, peut-être trop présomptueuse, je dis que j'ai eu mon bac en 2004 avec mention assez bien. En 2006 - 2007, j'aurais suivi, comme le prétend le certificat, deux semestres de cours dans cette école qu'une part de moi regrettera sans doute toujours d'avoir quitté, non pas une demie terminale avec le cned.
En juillet 2004, j'ai été incapable de comprendre dans quelle merde je m'étais foutue. Ce n'était pas de ma faute, je disais. Et pourtant ça l'était largement. Peu importe ce qu'on vit ou comment on va, ça ne devrait pas empêcher de bachoter. Cette fois encore, j'aurais pu travailler beaucoup plus. Si je me suis replantée, je n'en parlerais pas non plus puisque ça n'a pas la moindre importance.
J'ai l'envie, la même que dans le couloir tout à l'heure quand j'attendais pour mon oral d'allemand, de m'asseoir dans un coin de ma chambre, et de ne plus bouger. Maintenant, c'est fini, il ne reste plus que le sport mardi prochain. Au lieu de me réjouir, je me fais des montagnes des petits tracas que j'attends avec hâte depuis le mois de janvier. Chercher un logement, un travail, finalement c'est trois fois rien, mais je me bloque.
Je ne suis pas encore allée chercher le salaire que m'a rapporté ma distribution de prospectus du mois de mai. J'ai un travail pendant trois semaines en juillet et août comme nettoyeuse. De ça aussi, bien que j'en sois contente, je fais une montagne. J'ai pas de quoi être fatiguée, et pourtant je le suis.
Demain ça ira mieux. Il faut juste que je me remotive, sinon c'est pas comme ça que je vais réussir à trouver des gens qui acceptent de me choisir comme colocataire ou que je vais convaincre quiconque de m'engager pour un quelconque travail. Ce qui est décourageant, c'est qu'il me faut convaincre les autres que j'ai des qualités que je n'ai pas et que justement pour faire croire aux gens qu'on a ces qualités là, il faut en avoir d'autre que je n'ai pas non plus. Mais que j'aurais peut-être demain matin quand je serais plus optimiste. Rien n'est perdu.
Et je voudrais que tout aille mieux avec V., et le voir plus souvent, mais ça, c'est pas près de s'arranger. Surtout si, comme c'est très probable, je vais étudier à N..
Oui, je sais, V. est pas le seul garçon sur terre, c'est juste le seul qui ait de l'importance à mes yeux. Et oui, bien sûr que ça peut changer.
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