26 avril 2011

Soyons raisonnable.
Il est tout à fait normal que sa vie – voyage de six mois au Canada – soit tout à fait plus excitante que la mienne – poursuivre mon master.
Et donc il y a de fortes chances que je me trompe quand j’imagine qu’il trouve ma vie nulle, et si peu intéressante qu’il va arrêter de s’y intéresser, et arrêter de m’aimer.
Arrêter de m’aimer, peut-être, mais ça surviendrait tout aussi bien si j’étais moi aussi à un autre bout du monde en train de vivre des choses merveilleuses avec une bande de nouveaux amis du sexe opposé au mien comme il le fait.

Le plus simple serait peut-être que j’arrête de m’intéresser à ce qu’il fait, ce qui pourrait m’éviter d’être jalouse de ces filles avec lesquelles il passe visiblement de bons moments. Honnêtement, je ne lui ai jamais trouvé l’air aussi heureux que ce qu’il affiche sur ses photos. Et re-honnêtement, je suis vraiment contente pour lui, même si j’aimerai que ces bons moments là, il les passe avec moi. J’aimerais moi aussi ne pas avoir à m’occuper de ces abscons travaux à rendre, et n’avoir qu’à écouter des cours et à passer mes après-midi et soirée à sortir en ville et dans des bars. Le fait est que je suis une malheureuse étudiante en master, qui doit bosser tant et plus pour réussir ses cours.

Et moi j’aimerais avoir mon amoureux avec moi le soir pour me faire des bisous et des câlins.
Il me manque affreusement physiquement, et ça rien à faire. Sauf arrêter de l’aimer. C’est vrai, moi aussi j’ai possibilité de l’oublier et de passer à autre chose.

Bon, en attendant je l’aime, et j’ai peur que lui arrête de m’aimer. Et là rien à faire, j’aurais beau me persuader que personne n’est plus parfaite pour lui que moi, s’il doit arrêter de m’aimer, il arrêtera.
Et on ne va pas se voir avant au moins 14 ou 15 semaines. Autrement dit, une vie entière, si tant est qu'on se revoit.

Merde merde merde.
Je voudrais l’effacer de ma tête.