09 avril 2011

Il ne faudra pas s’appesantir, mais il m’importe d’en garder une trace.
Les cinq belles années qui viennent de passer n’ont pas été écrites, comme pour confirmer qu’effectivement le bonheur ne se dit pas mais se vit.

Hier, l’homme que moi j’aime et moi sommes allés à l’aéroport de Genève, et moi seule en suis revenue, portant sur mes épaules tout le malheur du monde, sanglotant tellement que des petites vieilles m’ont demandé si ça allait.
Non, ça n’allait pas. Ils étaient déchirants, ces adieux. Je les avais imaginés 10 ou 20 ou peut-être même 40 fois, au cours des plus de 20 mois qui se sont écoulés depuis que j’attends ce départ, mais jamais ça n’avait été aussi dur que ce que j’ai vécu.

Objectivement, le pire se doit d’être derrière nous. D’abord les 20 mois d’attente, ou plus, ont connu leur lot de larmes et d’appréhension, puis les adieux, hier, m’ont littéralement brisé le cœur. Un peu comme ce que j’imaginais, mais en plus douloureux.

Mais objectivement, le pire se doit d’être derrière nous. Ce qui ne m’empêche pas de me sentir totalement écartelée, comme si l’autre moitié de mon cœur était de l’autre côté de l’Océan, et de l’autre côté du continent qu’on trouve là-bas. Ah, on me dit que c’est le cas. Bon.

On se reverra, et on s’aimera peut-être bien encore mieux qu’avant.