09 février 2006

Je change d'humeur comme de culotte (au moins il m'en reste des propres, parce que pour les chemises, c'est plus trop ça), parfois, je crois que je suis bien trop prétentieuse : on me propose de sortir demain soir, mais il faut croire que les gens qu'il y aura ne me conviennent pas, j'irai, mais à reculons, contre moi, parce que je n'aime pas être comme ça.
Pas assez bien, pas choisis. Il y en a des gens qui me plaisent, hein, faut pas croire, mais ceux-là, c'qu'ils me font peur, c'qu'ils m'intimident, c'est pas croyable.
Il y a K dans l'autre section. Je suis amoureuse d'elle. Si. J'aurais pu rester là toute une heure, et même debout s'il avait fallu, la regarder demander des explications au prof d'analyse. L'autre jour, elle s'est assise à côté de moi à des exercices, je n'ai pas osé lui demander si elle pouvait me prêter la série 11 que j'avais égarée. Je bégaierais s'il fallait lui parler. Elle n'a pourtant rien d'extraordinaire, certains diraient même qu'elle a moins que les autres, et ceux là sont des imbéciles. Elle n'a rien de commun. Un visage de poupée, pas bien grande, encore moins grosse, souvent l'air perdue et mal à l'aise. Pour ça, elle pourrait être moi, mais elle est si jolie qu'en fait non, et il semblerait qu'elle n'ait vraiment rien à faire de ce que les autres pourront penser d'elle.
Et puis, il y a J, ce genre de rencontre dont je me dis tout de même qui si le hasard nous a mis dans le même TGV, en face, s'il a permis qu'il n'y ait aucun blanc tandis que nous parlions, ça n'est pas pour rien. Je ne l'ai pas croisé depuis peut-être avant Noël... Ca (oui, toujours cette teigne) qui le connaît vaguement, probablement plus que moi (un copain de son copain) mais moins, parce qu'ils ne s'adressent pas vraiment la parole, m'a dit que si je voulais elle pouvait lui parler de moi. J'ai refusé. Je ne peux rien accepter qui vienne d'elle, d'autant plus que ça ne pourrait pas être bon.
Si je l'avais intéressé, il serait venu me trouver, depuis le temps. Mon défaitisme m'effraie parfois.
J'ai dit mes sentiments il y a 5 ans a un certain F (contre une gifle), il y a 4 ans à un G (j'avais pas remarqué que je suivais l'alphabet) (contre le silence, auquel j'ai répondu par des lettres d'insultes (je suis pas fréquentable)), il y a trois ans à un certain A (contre une négation : non tu ne m'aimes pas), et pendant plus d'un an (oui, acharnée) à celui dont je parlais dernièrement (toujours, toujours, toujours le même, depuis le temps, vous avez l'habitude) (à nouveau en échange de la négation, et d'une année à le laisser en profiter). Alors j'arrête. S'il faut qu'on m'aime, on me le dira.
(Jamais je suis allée dire à quelqu'un, sans m'y sentir invitée, que j'avais des sentiments pour lui, à part à F, mais j'avais 15 ans. A G, j'ai du écrire mon envie de le connaître mieux. Je croyais qu'A ressentait les mêmes choses que moi. Et l'autre, c'est une histoire affligeante. L'autre soir, insomnie, j'ai relu tous les mails que j'ai pu lui écrire, j'ai pleuré comme une imbécile (sans doute les larmes de honte et de remors que je voulais qu'il verse (pas qu'il s'excuse de ne pas m'avais aimée, mais plutôt d'être revenu dans ma vie à chaque fois que je l'en avais mis de côté, sans quoi, il n'existerait plus pour moi depuis septembre 2004.)).
On me dira, il existe des façons toutes diplomatiques de sonder l'autre, mais je maîtrise pas. Si je l'intéresse, qu'il en use, lui.
Dans le fond, c'est drôle. Et puis, même, des fois, je me demande ce que c'est aimer, vu que les autres le savent mieux que moi. Je n'aimais sans doute pas F et G, mais ils ont eu l'amabilité de ne pas me le faire remarquer, sans doute ils ne savaient pas non plus. F m'a fait une déclaration sympathique deux ans plus tard. Je ne l'ai pas giflé.

(Sur cette note pathétique, je vais aller pleurer dans mon lit en attendant mon examen de demain matin. Mais qu'ai-je de tellement, tellement, tellement repoussant ?...)