05 février 2006

Tout à l'heure, en rentrant de la bibliothèque, j'ai trébuché (bordure de trottoir oblique oblige), et je me suis ramassée sur les genoux. J'ai constaté avec dépit, sitôt relevée, qu'outre une douleur à la cheville dont le pied attenant était la cause de ma chute, mon jean était troué au niveau du genoux de l'autre jambe, ce dont je me suis lamentée un instant, malgré la minusculosité de l'accroc, par ailleurs parfaitement réparable.
Je voulais regarder si j'avais des mails, à l'instant, et le temps de patienter (connexion lente oblige), j'ai voulu poser le pied sur ma chaise. Un long craquement m'a répondu : mon jean est maintenant totalement déchiré sous la fesse gauche. Irréparable, il me semble, mais pratique pour laisser admirer mes culottes à tout venant. (Ah non, en fait même pas, ça ne se voit que si l'on observe avec attention. Mais par contre, pour les courants d'air, ça n'arrange rien.)
Résumé de l'histoire : les jeans de chez Zara, ça ne vaut rien. Deux fois moins cher qu'un Levis, mais durabilité au moins 4 fois moindre (mon plus vieux Levis a trois ans, dont au moins une année d'utilisation quasi-constante, et il est toujours là pour en témoigner).
Encore heureux que ça ne soit pas arrivé tout à l'heure quand je me suis assise en tailleur sur mon fauteuil au cinéma (Brokeback Mountain cette fois, toute seule, et c'était agréable de se rendre compte que même si mes copines n'ont pas envie d'aller voir un film, je suis capable d'y aller toute seule comme une grande, ce qui finalement ne change pas grand chose, vu qu'en général, on n'y discute pas des masses. J'ai bien aimé, c'est touchant, mais je ne pense pas que je le reverrais. Des fois, je me dis que quand on a pas vécu d'"histoire d'amour"à proprement parler, il y a des choses qu'on n'est peut-être pas capable d'appréhender vraiment. Handicapée de l'empathie. Ils ont eu déjà de la chance, non ? Ils se sont trouvés et se sont aimés. J'en connais qui n'en demandent pas beaucoup plus. J'imagine plus le ressenti d'Alma...).