16 mars 2006

Hier, je gribouillais ces conneries.

Je reste sensible à des attitudes. Je vois : "Celui-là, il se tient comme lui, quand il fume sa clope, on dirait lui."et je frissonne. J'espère que c'est lui, je veux que ce soit lui et j'y crois pendant un instant, puis le sujet se retourne, où alors, il mesure vingt centimètres de plus, ou de moins, et je finis bien par m'en rendre compte. Ce n'est pas lui, ce qui semble, ce qui est, finalement, totalement normal : que ferait-il ici ?
Il y a quelques temps, sous prétexte qu'il m'avait vue descendre du train à F., un imbécile est venu s'asseoir à côté de moi en cours. Oui, je dis imbécile parce qu'il était couvert de boutons, porteur d'un appareil dentaire et que je le trouvais malodorant mais s'il eût été séduisant, oui, tout ça, tout ça...
J'étais peut-être bien disposée ce matin-là, parce que, quand il m'a demandé d'où je venais (sans même s'enquérir de mon prénom), je lui ai répondu, puis, poliment, puisqu'il faut convenir que je n'en avais rien à faire, je lui ai retourné la question. Il vient de la même périphérie que lui ; un instant, j'ai hésité à jouer à ce jeu que les gens affectionnent particulièrement, mais dont j'ai rarement eu l'occasion de faire une partie : "Tu connais N ?" , sauf que je n'en ai pas eu le temps, puisqu'il a lancé la question que j'attendais : "T'étais dans quel collège ?". J'ai avoué ma tare : le bac français dans l'école privée, et il ne m'a jamais reparlé.
Aussi fort que moi dans le préjugé.


Aujourd'hui, une demoiselle inconnue au bataillon, puisque provenant d'un autre, est venue poser son postérieur à côté du mien. De F. aussi, mais française aussi, et puis, connaissant de par ses parents, des profs de mon ancienne école...