P. en Suisse, ça fait faire un retour en arrière. Une soirée passée avec lui et deux filles de terminale L ici, à F. Boire des verres, ci, puis là, où passa notre ancien prof de philo avec qui nous avons encore discuté plus d'une heure. Le prof de philo, celui qui m'avait écrit pour me dire qu'il voulait coucher avec moi. Il s'en rappelait. Je préfère ça, plutôt que s'il l'avait oublié, d'ailleurs.
F.. Je la hais, cette ville. Je n'ai plus grand chose en commun avec ces anciennes connaissances de lycée, dont je me demande si j'ai vraiment été l'amie. Alors, plaisir d'entendre L me dire que ça se voyait que j'étais mieux dans ma vie, d'avoir l'impression que P me trouvait plus jolie que dans son souvenir...
Et les entendre tous dire que N. (le Lui, l'imbécile, etc) devenait vraiment pénible à ne penser, à ne jurer que sur le sexe, ça m'a évidement fait du bien. Le problème, ça n'était pas moi, c'était lui. Je crois. Le prof de philo disait : "Mais il a tout compris, l'amour, c'est juste la baise." Et puis, N. qui se vante de tout ce qu'il m'a fait, et qui me méprise complètement, m'a dit P.
C'était une soirée agréable. Revoir P. c'était étrange. Je pense que sa rupture l'a changé, comme il disait. On a grandi, autant lui que moi, et j'ai l'impression qu'on pourrait s'entendre beaucoup mieux qu'avant, mais à quoi bon ? Je lui ai dit tout ce que je gardais sur le coeur, cette trahison énorme, la douleur de comprendre mon insignifiance, car "J'avais toujours pensé que si quelqu'un pouvait dire à N : "Fais gaffe à Luce, c'est quelqu'un de pas très solide à qui je tiens." ben ça serait toi.". Et vous savez quoi ? cette putain de déception, elle va me rester sur le coeur pour toujours, parce qu'il ne me rendra jamais toutes les heures que je lui ai données, toutes les fois où j'ai cherché à le comprendre, à le rassurer, toutes ces fois où je pensais construire une relation amicale qui ne faiblirait jamais.
Comme pour ne pas laisser filer le souvenir de ces retrouvailles, nuit blanche, alors j'ai franchi la porte de l'appartement loué à Champéry pour la semaine par mes parents, à 8h30 précises, rapportant le Matin Bleu, butin du périple commencé à 5h30 avec le premier bus. Je voulais voir le jour se lever sur le lac, mais sans grand succès, par contre l'e-mail que j'ai écrit à P. en termes de ramassis de conneries, c'était un succès.
Les 50 ans de mon père.
Mais, ça vous rend pas tristes de ne pas avoir d'amis avec qui fêter ?
Ils disent que non.
La vie de mes parents me fait peur.
Des 18 bouteilles qui nous ont accompagnés au ski, il n'en est revenu que 2. Pour deux personnes et six jours, ça fait beaucoup.
F.. Je la hais, cette ville. Je n'ai plus grand chose en commun avec ces anciennes connaissances de lycée, dont je me demande si j'ai vraiment été l'amie. Alors, plaisir d'entendre L me dire que ça se voyait que j'étais mieux dans ma vie, d'avoir l'impression que P me trouvait plus jolie que dans son souvenir...
Et les entendre tous dire que N. (le Lui, l'imbécile, etc) devenait vraiment pénible à ne penser, à ne jurer que sur le sexe, ça m'a évidement fait du bien. Le problème, ça n'était pas moi, c'était lui. Je crois. Le prof de philo disait : "Mais il a tout compris, l'amour, c'est juste la baise." Et puis, N. qui se vante de tout ce qu'il m'a fait, et qui me méprise complètement, m'a dit P.
C'était une soirée agréable. Revoir P. c'était étrange. Je pense que sa rupture l'a changé, comme il disait. On a grandi, autant lui que moi, et j'ai l'impression qu'on pourrait s'entendre beaucoup mieux qu'avant, mais à quoi bon ? Je lui ai dit tout ce que je gardais sur le coeur, cette trahison énorme, la douleur de comprendre mon insignifiance, car "J'avais toujours pensé que si quelqu'un pouvait dire à N : "Fais gaffe à Luce, c'est quelqu'un de pas très solide à qui je tiens." ben ça serait toi.". Et vous savez quoi ? cette putain de déception, elle va me rester sur le coeur pour toujours, parce qu'il ne me rendra jamais toutes les heures que je lui ai données, toutes les fois où j'ai cherché à le comprendre, à le rassurer, toutes ces fois où je pensais construire une relation amicale qui ne faiblirait jamais.
Comme pour ne pas laisser filer le souvenir de ces retrouvailles, nuit blanche, alors j'ai franchi la porte de l'appartement loué à Champéry pour la semaine par mes parents, à 8h30 précises, rapportant le Matin Bleu, butin du périple commencé à 5h30 avec le premier bus. Je voulais voir le jour se lever sur le lac, mais sans grand succès, par contre l'e-mail que j'ai écrit à P. en termes de ramassis de conneries, c'était un succès.
Les 50 ans de mon père.
Mais, ça vous rend pas tristes de ne pas avoir d'amis avec qui fêter ?
Ils disent que non.
La vie de mes parents me fait peur.
Des 18 bouteilles qui nous ont accompagnés au ski, il n'en est revenu que 2. Pour deux personnes et six jours, ça fait beaucoup.
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