17 juillet 2006

J'aimerais raconter comment l'indien - je suppose - qui vient d'arriver au foyer fait la cuisine. Raconter pourquoi son riz au curry a l'air cinquante fois meilleur que mon ébauche de riz casimir à la façon de mon ancien foyer. Décrire sa cocotte-minute et son sifflet, dire les épices qu'il prend minutieusement - une pincée ici, une pointe de couteau là... .
J'aimerais dire combien cela m'a fait plaisir, même si ça n'était pas prévu, même si, au choix, ça n'est pas ce qu'il aurait décidé, que mon amoureux soit avec moi samedi soir quand je suis sortie avec A., C. et des amis à elle. Et pas seulement pour ne pas payer ma bière.
Parce que je me rappelle son sourire quand il se retient de rire dans le bus et ses yeux tout brillants vendredi soir. Tout ça, joli.
J'ai réussi à lui dire.
Raconter aussi le Valais dimanche après-midi, dire comment j'aime avoir un amoureux qui suggère d'aller à la montagne prendre le frais, même si finalement il n'y faisait pas beaucoup moins chaud que sur le plateau.

Dans quatre jours je serais sur un ferry au milieu de l'Adriatique, direction la Croatie où je resterais deux semaines. Hâte d'y être, c'est certain. Mais malgré la stupidité de la chose, dix-huit jours, au moins, sans le voir, ça va être long.

J'évoquerais mieux l'état déplorable de mon transit intestinal après 58 heures passées avec lui, malgré une pause de 5h30 après 21heures de promiscuité.