14 juin 2006

L'amoureux dit deux fois qu'il m'aime. Il dit que je suis belle. Il dit qu'il a tellement envie de me donner du plaisir. Il dit qu'il ne veut pas rentrer chez lui parce que je suis beaucoup plus excitante que son lit.
J'aime l'amoureux.
Mais je me pose des questions sur les raisons de ce subit déploiement d'attention. Sur le quart d'heure qu'il met à partir, sur les caresses qu'il revient donner, encore, encore, entre le laçage de chacune de ses chaussures, entre le réenfilage de son tee-shirt et le remettage de ses clés dans sa poche. Sur les trois bonne nuit qu'il me souhaite, les trois baisers qu'il me donne avant d'enfin s'en retourner. Au lieu d'un.
Comme s'il devait me prouver quelque chose.

Et si tant qu'à faire je pouvais me tromper dans les réponses que je me donne, j'en serais ravie.

Les mots, c'est bien les mots, mais des actes, hein, des actes, plus que des volontés inaccomplies, ça serait très chouette aussi des fois.

Hier, regarder le match à l'uni, dans les cris, tous entassés les uns sur les autres, suant encore plus que les sportifs, en tee-shirts rouges à croix blanche, en essayant de ne pas laisser crier plus fort les français, tout de même nombreux.