05 juillet 2006

Je n'écris plus parce que j'oublie comment on fait.

Quelques mots dans un cahier négligemment posé par terre, comme tant d'autres, puisque les feuilles qui se perdent m'épuisent. Il faut que ce soit de ce cahier-là, posé parmi les autres, que V. s'empare alors que je suis partie aux toilettes, il a fallu qu'il l'ouvre et qu'il lise quelques mots, mes questions, mon incompréhension face aux étrangetés de notre relation.
Je sais quelle page il a lu, je ne sais plus tout à fait ce qui y est écrit et je n'ose pas relire tellement j'ai honte. J'ai pas toujours écrit des choses très aimables sur lui, des choses qui pourraient même être très blessantes. Il a mis un moment à cracher le morceau. Il a pas lu le pire. Il a lu quelque chose qui nous a permis de parler de certains "problèmes", mais peut-être qu'il a aussi lu d'autres choses, fictives, qui ne parlaient pas de lui et qu'il aurait pu mal interpréter.
Et finalement les choses se tassent, la relation en sort modifiée, sans que je puisse encore dire en quelle mesure. "Si tu veux que ça marche, il faut communiquer, tu peux tout me dire, bon avec un peu de diplomatie...".

Et moi, je reste amoureuse. Malgré qu'il ait osé "fouiller" dans mes affaires. Et que je ne crois pas avoir déjà eu aussi honte de toute ma vie.

Il m'est drôlement précieux mon amoureux.
On m'aurait dit, un garçon comme ça, ça existe, et tu vas le trouver, j'aurais ris, je n'y aurais pas cru.
Et parfois je me dis, y'aurait fallu attendre ce "bien" là, celui-ci, ou un autre aussi bien. Un qui me respecte (sauf quand il lit ce qui ne lui est pas adressé), un qui se soucie de me donner vraiment du plaisir, un qui m'aime.