30 mai 2006

Je n'ose pas sortir de ma chambre, parce que je crois bien qu'y retourner pourra me tuer. Je suis incommodée avant même d'avoir connu l'air pur du couloir tout compte fait ; mais il pleut : l'aération attendra.
Des fois, il est tellement bête que je pourrais tuer V., s'il ne me faisait pas rire à relever les trucs les plus idiots : "Maintenant on est obligés de se coller l'un contre l'autre pour avoir chaud..." après qu'on ait fini par enlever le haut.
Un mois. Il le sait ?
Vendredi soir, fâchée contre lui, parce que frustrée, et surtout incomprenante, après l'avoir réveillé car de toutes manières il s'étouffait avec sa morve, j'ai réclamé qu'il me ramène chez moi. Devant le foyer, il est quatre heures du matin, je demande : "Si on en reste à ce stade, j'veux dire, dans nos rapports juste physiques, c'est de ton fait ou du mien ?". Ah ah ah : il a répondu que c'était un fait commun, alors je ne comprends pas mieux. Déjà, ça avait été dur à demander, je n'ai pas osé exiger qu'il m'éclaircisse la réponse.
Il part loin demain. Mais il sera normalement revenu dimanche. J'vous dit normalement, mais c'est parce que les avions m'font peur. Lui au soleil, moi ici dans le froid, et la neige dès mille mètres.
Je n'aurais qu'à attendre ma carte postale. Mais, oh, ce serait mignon quand même, un V. carbonisé façon Pompéï.
La nuit, quand c'est lui qui est venu chez moi, je le raccompagne à sa voiture sous la pluie.
Pas de grand amour, pas de passion fulgurante. Juste, on est bien ensemble. C'est imbécile. Je ne lui dit pas que je l'aime mais seulement : "T'es trop crétin !". Il dit, en prenant le plafond à témoin : "Mais elle est bête !". Et je tiens à lui. S'il est crétin et que je suis bête, on ne peut rien désirer de plus.
Enfin si. Mais la meilleure façon de lui faire savoir n'est pas de lui dire : "Arrête, arrête ! tu fais rien qu'à me donner super envie de toi, et ça devient pénible !", même si je me sens bête à lui dire mon envie de lui s'il ne me désire pas aussi.
Il y a cette envie de lui, qui vient je ne sais d'où. De son petit côté gamin, un petit côté très présent, qui ne vient pas des quatre mois de moins que moi qu'il a, puisque je le sens tellement plus mature que moi, parfois. Des choses si petites qu'elles en deviennent énormes qu'il dit à l'occasion. "Tu sais bien que j'ai toujours envie de te voir.". Envie de lui, même si je redoute les instants où son regard se plonge dans le mien.

5 Comments:

Anonymous Anonyme a dit

Je suis ton histoire avec V avec beaucoup de curiosité. Où est-ce que tout cela vous mène ?
J'espère que vous vous trouverez !

31/5/06 16:20  
Anonymous Anonyme a dit

Je suis ton histoire avec V avec beaucoup de curiosité. Où est-ce que tout cela vous mène ?
J'espère que vous vous trouverez !

31/5/06 16:21  
Anonymous Anonyme a dit

Je crois que c'est bien, finalement. Que cette histoire se construise sans s'assimiler au sexe. Peut être pour te purger de cette vielle étiquette que t'a colle l'autre cul terreux ( Oh, pardon) comme si aimer c'était se faire du mal. Comme si le sexe c'était pas quelque chose de bien. Je pense que c'est un mal pour un bien, cette attente. Mais ce que je pense einh... C'est franchement secondaire.
Une chose est sure, le sexe c'est comme le vin...

3/6/06 07:13  
Anonymous Anonyme a dit

Very pretty site! Keep working. thnx!
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11/6/06 09:51  
Anonymous Anonyme a dit

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21/7/06 16:32  

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