J'ai besoin de parler, mais je ne sais pas à qui. Y'a pas grand monde qui voudrait m'écouter... Tu m'écoutes, toi ? ça va pas. J'ai peur, et je suis fatiguée. A. m'évite, ou me fait la gueule, mais j'sais pas pourquoi.
Je peux te dire, c'était mon meilleur été depuis longtemps. Etrange, hein ? C'est vrai qu'il était un peu triste. J'ai quitté ma bibliothèque pendant deux semaines seulement. J'ai eu la chance de ne presque jamais y être seule. ça participe du meilleur.
Je me dis, ce soir, un bon repas, équilibré et une bonne nuit de sommeil, seule dans mon lit qui me paraîtra vraiment trop grand, ça arrangera bien des choses. On verra.
Me poser des questions sur V. et moi, j'ai compris, c'est pour me éviter de m'en poser d'autres, plus importantes, en fait c'est divertissant. Quoique, je n'en doute pas, il y en a à se poser sur V. et moi. L'avenir, mon avenir. Celui du monde, je m'y intéresserait bien, mais c'est trop désespérant. Si V. me parle encore de vacances, c'est qu'il veut encore rester avec moi, non ? Et un Je t'aime, combien de temps ça dure ? est-ce qu'on peut faire la connerie de le considérer comme une assurance ? Tout les combien de temps doit-elle être renouvelée ?
Tu vois, tu vois comme j'élude ? Je ne peux pas me poser les bonnes questions. L'avenir. Et je fais quoi si je me plante ? Je deviens quoi ? C'est important, mais je ne veux pas y penser. Et je me dis aussi, si je réussis, c'est vraiment ce que je veux ? Devenir ingénieure ? Les deux questions sont pénibles. Parce que si je suis en train de complètement me tromper de voie, l'échec m'en sortirait peut-être, mais pour faire quoi ? Et comment, puisque je n'ai aucun papier valable ?
Moi, V., je pourrais lui dire toi tu te débrouilles bien dans la vie, affirmer, toi tu as trouvé le mode d'emploi, et si je t'aime, si je t'aime tant, c'est parce que sans le dire, je nourris l'espoir que tu me le fasses partager.
ça te semble logique, n'est-ce pas, on aime ceux dont on pense qu'on a quelque chose à apprendre. Et moi, moi, je ne vois pas ce qu'il espère que je lui enseigne, je ne vois pas pourquoi il m'aime, et de suite, si je ne comprends pas, je ne peux pas y croire.
L'entendre dire : "C'est difficile d'aimer quelqu'un qui ne s'aime pas ; tu ne me facilites pas la tache.". Et prendre conscience que son amour ne coule pas de source, que l'entretenir est nécessaire. Fragilité qui ébranle quand on avait eu la naïveté de croire qu'on allait pouvoir s'asseoir sur ces sentiments sans craindre d'éboulement.
Divergences, disputes, peines causées pour des conneries, incompréhension de part et d'autre qui me font peur. Peur aussi de ce moi qui pourrait le faire fuir. Sans doute un risque à prendre. Peut-être ce qu'il faut que j'apprenne : il n'y a pas de vie sans risque, il n'y a pas de vie sans questions sans réponses.
Lâcher prise. Etrange nécessité quand par ailleurs mon indolence est l'un de mes pires défauts. Accepter qu'il soit très différent de moi et moi de lui. Accepter qu'on ne puisse pas y faire grand chose. Accepter.
Je peux te dire, c'était mon meilleur été depuis longtemps. Etrange, hein ? C'est vrai qu'il était un peu triste. J'ai quitté ma bibliothèque pendant deux semaines seulement. J'ai eu la chance de ne presque jamais y être seule. ça participe du meilleur.
Je me dis, ce soir, un bon repas, équilibré et une bonne nuit de sommeil, seule dans mon lit qui me paraîtra vraiment trop grand, ça arrangera bien des choses. On verra.
Me poser des questions sur V. et moi, j'ai compris, c'est pour me éviter de m'en poser d'autres, plus importantes, en fait c'est divertissant. Quoique, je n'en doute pas, il y en a à se poser sur V. et moi. L'avenir, mon avenir. Celui du monde, je m'y intéresserait bien, mais c'est trop désespérant. Si V. me parle encore de vacances, c'est qu'il veut encore rester avec moi, non ? Et un Je t'aime, combien de temps ça dure ? est-ce qu'on peut faire la connerie de le considérer comme une assurance ? Tout les combien de temps doit-elle être renouvelée ?
Tu vois, tu vois comme j'élude ? Je ne peux pas me poser les bonnes questions. L'avenir. Et je fais quoi si je me plante ? Je deviens quoi ? C'est important, mais je ne veux pas y penser. Et je me dis aussi, si je réussis, c'est vraiment ce que je veux ? Devenir ingénieure ? Les deux questions sont pénibles. Parce que si je suis en train de complètement me tromper de voie, l'échec m'en sortirait peut-être, mais pour faire quoi ? Et comment, puisque je n'ai aucun papier valable ?
Moi, V., je pourrais lui dire toi tu te débrouilles bien dans la vie, affirmer, toi tu as trouvé le mode d'emploi, et si je t'aime, si je t'aime tant, c'est parce que sans le dire, je nourris l'espoir que tu me le fasses partager.
ça te semble logique, n'est-ce pas, on aime ceux dont on pense qu'on a quelque chose à apprendre. Et moi, moi, je ne vois pas ce qu'il espère que je lui enseigne, je ne vois pas pourquoi il m'aime, et de suite, si je ne comprends pas, je ne peux pas y croire.
L'entendre dire : "C'est difficile d'aimer quelqu'un qui ne s'aime pas ; tu ne me facilites pas la tache.". Et prendre conscience que son amour ne coule pas de source, que l'entretenir est nécessaire. Fragilité qui ébranle quand on avait eu la naïveté de croire qu'on allait pouvoir s'asseoir sur ces sentiments sans craindre d'éboulement.
Divergences, disputes, peines causées pour des conneries, incompréhension de part et d'autre qui me font peur. Peur aussi de ce moi qui pourrait le faire fuir. Sans doute un risque à prendre. Peut-être ce qu'il faut que j'apprenne : il n'y a pas de vie sans risque, il n'y a pas de vie sans questions sans réponses.
Lâcher prise. Etrange nécessité quand par ailleurs mon indolence est l'un de mes pires défauts. Accepter qu'il soit très différent de moi et moi de lui. Accepter qu'on ne puisse pas y faire grand chose. Accepter.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home