30 avril 2007

Comme dans un beau rêve romantique, parfois je m'imagine ce que ce serait d'accepter l'offre que m'a faite V. de me prendre comme collocataire l'an prochain si je décide de faire mes études à L. (Et si, plus qu'une décision personnelle, on m'y admet, vu que mes six semestres universitaires précédents n'ont mené à rien, ce qui restreint mes chances d'admission.).
J'ai mis des prospectus dans des boîtes aux lettres une bonne partie de la journée. J'ai des ampoules énormes aux orteils, et très mal aux épaules de les avoir porté.
Pour simplifier mon travail, mon frère avait accepté de m'apprendre à me servir de son vélomoteur et de me le prêter. Mais je suis incapable de le faire démarrer, pas assez de force dans les mains.
J'ai pas osé aller à l'uni, trop timide pour oser donner mes trucs aux étudiants. Faut juste que je me lance : je n'ai déjà plus peur des concierges d'immeubles, c'est encourageant. Et je me sens tellement mal à l'aise dans mon tee-shirt taille L-"uniforme" que j'ai juste envie de (me) cacher sous une table... Vu comme je déteste les gens qui me refilent des prospectus dont je me fous complètement, j'imagine bien leurs sentiments à mon égard.
Plus qu'un salaire, c'est une étape supplémentaire dans mon décoinçage personnel que va m'apporter ce magnifique travail pourri. Après tout, à l'uni ici, je connais l'amoureux de ma soeur, et ça doit être tout.