Et soudain, quand le devoir d'allemand numéro 1 m'emmerde, je me souviens, je sais, je me rappelle les raisons pour lesquelles j'en suis là. Et je reprends espoir.
Je crois qu'avec V. on ne s'aime plus. Je crois seulement. Tout pourrait bien reprendre comme avant, sans même faire quoi que ce soit pour que ça change. Je ne veux pas dire, bien sûr, que j'en suis à le trouver sans intérêt, ou qu'il ne m'intéresse plus, au contraire, il reste celui que j'ai aimé très fort, celui qui m'a apporté des tas de choses. Surtout, c'est que je crois que lui n'est plus amoureux de moi, alors je trouve plus simple de me persuader que moi aussi, de toutes façons, je n'ai plus le coeur qui bat aussi fort qu'avant.
J'ai encore failli pleurer en lisant le journal ce matin. L'abbé Pierre, bien sûr. Le texte de son appel à la radio, en 54, je ne sais pas, mais autant de, putain, ça fait con de le dire, d'amour, ça me fait mal. Une vraie douleur physique. Comme si mon coeur, encore lui, se contractait ou se rétractait, devenait minuscule dans ma poitrine, dans une sorte d'inspiration, un peu comme un sanglot, avant de s'épandre à nouveau. Et puis une émotion qui passe, que je sens passer, de haut en bas, comme un frisson cette fois.
Le journal manque de me faire pleurer au moins deux fois par semaine.
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