Un jour, j'oublierai, mais vraiment, pas pour faire semblant et en reparler le surlendemain. Pour de vrai de vrai. Je suppose que ce jour-là, quand j'entendrais Bénabar chanter "Je suis de celles" je ne pleurerai plus.
"Je le sais, je l'affirme [tu] m'aim[ais] un peu "
Cette nuit-là, tu t'es endormi avec un bras autour de moi. Beaucoup plus tôt, tu m'as gardée serrée tout contre toi, longtemps, longtemps, et c'était bien. Le lendemain matin, tu m'as demandé "Fais-moi un câlin..." comme un autre aurait pu désirer qu'on lui dessine un mouton, mais je ne sais pas faire les câlins. J'avais l'impression que tu venais de tomber sur une planète dont tu ignorais tout et que tu avais la curiosité de vouloir l'explorer.
C'est trop facile à dire, et pourtant c'était ça.
Trente secondes de bonheur. Oui, de bonheur. Le mur, je l'avais entamé, j'en étais sûre, et peut-être j'allais pouvoir ramasser quelques pierres pour moi.
Après, tu m'as baisée. Pas bien. Brutalement. Des choses dont je n'avais pas envie. Tu t'es rendu compte, ensuite, que je pleurais en douce, je crois. Tu m'as attirée contre toi, t'as dit : "Là, là, c'est fini." ou un truc de ce genre de bêtises que l'on dit pour consoler les petites filles.
Je me suis douchée. T'as crié : "Hé ! Tu fais vite, hein !". Je t'ai demandé d'enlever l'étiquette de mon débardeur neuf. Et quand m'a soeur m'a appelée, tu m'as engueulée, parce que je n'étais pas assez ferme avec elle.
Je me suis endormie pendant que tu regardais la télé. Je pense que tu es sorti pendant mon sommeil, voir tes amis que j'étais trop peu de choses pour que tu me les fasses rencontrer.
D'abord, tu m'avais baisée. Pas bien. Brutalement. Des choses dont je n'avais pas envie. J'avais pas envie de pleurer non plus. Tu m'as repoussée doucement quand même, t'as dit : "T'es p'têtre pas faite pour ça, finalement.".
Je me suis douchée à l'eau glacée. J'ai mangé les nouilles que tu m'avais préparé et puisque tu regardais la télé sans me parler j'ai sorti un livre quelconque avant de retourner me coucher, un livre sur lequel je me suis endormie.
Le lendemain matin, tu as rangé ton studio. Tu as ramassé un pantalon, et tu as dit : "C'est ça le problème quand on baise chez soi, c'est que ça fout le bordel... Ah, ouais, t'es en train de te dire que c'est pas le pantalon que j'avais hier... Bah quoi, t'es pas la seule fille sur terre.".
Qu'on ait été en février ou en novembre, j'étais là pour que tu me tiennes chaud.
"Celles qui ont l'habitude qu'on les cajole ignorent la solitude que rien ne console."
Pas ressasser. Pas ressasser...
Et si c'était la dernière fois ?
Pas envie de rentrer à la maison demain.
Envie de faire table rase. Envie de me débarrasser de ces souvenirs-là. Envie de mettre à la place une histoire chouette. Tu sais, et je pourrais en parler avec un genre de nostalgie qui me ferait briller les yeux, et on serait amis maintenant. On aurait été bien ensemble, et ça aurait duré le temps que ça aurait duré. Tu te serais jamais amusé à me blesser tout en me regardant encaisser.
T'aurais pas été un foutu pervers sadique, dans une autre vie.
Je promets rien. J'ai envie d'essayer d'oublier que t'existe. Et pourtant, d'ici je ne sais pas combien de temps, j'aurais à nouveau envie de te flanquer un gros coup dans la gueule.
"Je le sais, je l'affirme [tu] m'aim[ais] un peu "
Cette nuit-là, tu t'es endormi avec un bras autour de moi. Beaucoup plus tôt, tu m'as gardée serrée tout contre toi, longtemps, longtemps, et c'était bien. Le lendemain matin, tu m'as demandé "Fais-moi un câlin..." comme un autre aurait pu désirer qu'on lui dessine un mouton, mais je ne sais pas faire les câlins. J'avais l'impression que tu venais de tomber sur une planète dont tu ignorais tout et que tu avais la curiosité de vouloir l'explorer.
C'est trop facile à dire, et pourtant c'était ça.
Trente secondes de bonheur. Oui, de bonheur. Le mur, je l'avais entamé, j'en étais sûre, et peut-être j'allais pouvoir ramasser quelques pierres pour moi.
Après, tu m'as baisée. Pas bien. Brutalement. Des choses dont je n'avais pas envie. Tu t'es rendu compte, ensuite, que je pleurais en douce, je crois. Tu m'as attirée contre toi, t'as dit : "Là, là, c'est fini." ou un truc de ce genre de bêtises que l'on dit pour consoler les petites filles.
Je me suis douchée. T'as crié : "Hé ! Tu fais vite, hein !". Je t'ai demandé d'enlever l'étiquette de mon débardeur neuf. Et quand m'a soeur m'a appelée, tu m'as engueulée, parce que je n'étais pas assez ferme avec elle.
Je me suis endormie pendant que tu regardais la télé. Je pense que tu es sorti pendant mon sommeil, voir tes amis que j'étais trop peu de choses pour que tu me les fasses rencontrer.
D'abord, tu m'avais baisée. Pas bien. Brutalement. Des choses dont je n'avais pas envie. J'avais pas envie de pleurer non plus. Tu m'as repoussée doucement quand même, t'as dit : "T'es p'têtre pas faite pour ça, finalement.".
Je me suis douchée à l'eau glacée. J'ai mangé les nouilles que tu m'avais préparé et puisque tu regardais la télé sans me parler j'ai sorti un livre quelconque avant de retourner me coucher, un livre sur lequel je me suis endormie.
Le lendemain matin, tu as rangé ton studio. Tu as ramassé un pantalon, et tu as dit : "C'est ça le problème quand on baise chez soi, c'est que ça fout le bordel... Ah, ouais, t'es en train de te dire que c'est pas le pantalon que j'avais hier... Bah quoi, t'es pas la seule fille sur terre.".
Qu'on ait été en février ou en novembre, j'étais là pour que tu me tiennes chaud.
"Celles qui ont l'habitude qu'on les cajole ignorent la solitude que rien ne console."
Pas ressasser. Pas ressasser...
Et si c'était la dernière fois ?
Pas envie de rentrer à la maison demain.
Envie de faire table rase. Envie de me débarrasser de ces souvenirs-là. Envie de mettre à la place une histoire chouette. Tu sais, et je pourrais en parler avec un genre de nostalgie qui me ferait briller les yeux, et on serait amis maintenant. On aurait été bien ensemble, et ça aurait duré le temps que ça aurait duré. Tu te serais jamais amusé à me blesser tout en me regardant encaisser.
T'aurais pas été un foutu pervers sadique, dans une autre vie.
Je promets rien. J'ai envie d'essayer d'oublier que t'existe. Et pourtant, d'ici je ne sais pas combien de temps, j'aurais à nouveau envie de te flanquer un gros coup dans la gueule.
1 Comments:
Je peux pas m'empêcher de laisser un mot, parce que ça, malheureusement, je connais. Comme si tu parlais de moi, presque.
Et je sais que ça fait mal, insidieusement.
Ca me fait bizarre de lire cet article en fait. Peut-être parce que moi je n'ai pas écrit ça. Nulle part.
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