19 avril 2006

Et même s'il est à 90 kilomètres de moi, même si je ne l'ai jamais vu, quand il me vole virtuellement un baiser, mes oreilles rougissent et me brûlent affreusement. Quand il me dit "non mais tu es franchement une fille super bien (en tout cas aux premiers abords)" je suis plus que contente.
Une petite romance virtuelle, ça n'est pas bien gênant.
Bien entendu, ce garçon gentil est en fait un pervers de 40 ans, c'est évident. Pour moi, ça ne fait aucun doute. Il faut juste que je le voie pour confirmer cette supposition.

Mon ami le crapaud n'est pas revenu. Pour un prince charmant, il manque d'assiduité et de fidélité s'il est allé tenter sa chance chez la fourmi sa voisine.

Quatre jours. Qui parle de cul ? moi. J'écris baise au lieu de baisse (non, pas "...ton pantalon", mais "tes approximations sont vues à la...").

Mon coeur bat. Il y a encore quinze jours, j'aurais pu dire qu'il était éteint pour toujours. Il me fait rire depuis quatre jours. C'est pas grand chose, comme temps, mais me faire rire, c'est énorme.

Je suis encore vivante.

Je me marre, peut-être bêtement, devant mon ordi en traitant ma topographie, en avalant des bouts de livre de physique, alors les données absconses et les livres rébarbatifs semblent tout à coup encore moins attirants, mais ils font partie d'un paysage bien plus joyeux.

Du concret, maintenant ?
Je voudrais le rencontrer en vrai. Mais ça me fait peur. Voilà. Encore une fois nous voyons qu'il est bien plus facile d'écouter ce qui se murmure dans la culotte et d'en suivre les conseils peu avisés que d'aller chercher à comprendre ce que désire cet alien : le coeur.
Des couilles, j'en ai. Mais ce foutu numéro d'équilibriste me retourne quand même l'estomac.