Quand je dis à M., lundi après-midi : "Je viens de mourir d'une crise cardiaque.", pour une fois totalement en phase, elle me répond : "Tu as vu un mec qui te fait craquer en train de parler avec une fille ?". Lundi après-midi, sitcom, Luce et les garçons (à qui elle ne parle pas), nos dialogues étudiés font tout pour. Épatée par autant de clairvoyance, la mine ravie, je déclare : "Dans le mil !". Et puisqu'il faut être ridicule, je dissèque ma sensation, j'analyse mon attitude jenet'aipasvuèsque tandis que M. me regarde en oscillant la tête : "Ah oui, oui, bien sûr...".
Je l'ai vu de loin, de très loin, 250 mètres facilement, je revenais d'être allée manger de l'autre côté de la route ; même, je savais qu'il était là avant de le voir, mais il n'existait malheureusement plus de stratégie possible pour l'évitement.
Passer devant. Faire comme si la tête ailleurs, l'air ah, quoi, là, à ma droite, le seul type qui puisse me donner l'envie de tourner la tête de quatre-vingt-dix degrés pour lui adresser un sourire adroit, cachant parfaitement mes canines d'en bas trop pointues, ah bon rien vu... .
Il ressemble à mon prof de maths du lycée, en bien plus jeune, avec des yeux plus bleus. Bref, depuis un moment, je sais que j'oedipe sur mon prof de maths du lycée, et si je trouvais cons les remarques que la directrice faisait : "Ah, mais tu l'aimes bien, ton prof de maths." surtout après avoir malencontreusement fermé à clef la porte de la salle où j'apprenais tranquillement qu'une matrice carrée a autant de lignes que de colonnes, c'est évidemment parce que c'était plus que vrai.
Maintenant, pourquoi j'évite de croiser son regard ? Parce que mon visage se serait inévitablement paré d'une couleur identique à celle du livre d'électricité de Mr Monard, à savoir rouge plutôt pétant.
Ah ah. Ah ah. Dans ce monde minuscule, je viens de m'adresser à un type de la classe de J.. Je lui ai dit : "Tiens, j'ai rencontré un jour quelqu'un de ta classe, un certain J." et il a dit : "Qui ne le connaît pas...". Ceci dit, ça n'a rien d'extraordinaire.
M'ennuyant fermement, des petites émotions comme ceci pimentent un peu mon existence en attendant des jours meilleurs. D'ailleurs, je m'en fabrique d'autres : il y aura à l'anniversaire de M. un gentil parisien, devant lequel, l'an passé, je n'ai dit que des conneries, parce qu'il me plaisait.
Ridicule. Mais j'attends avec hâte d'aller offrir une bouteille de je ne sais quoi à cette chère M. pour passer encore devant ce parisien pour une stupide gamine écervellée. Youpi !
Je retourne au champ électrique.
J'ai passé une super bonne journée, et rien de ce qui précède n'y a contribué. C'est mieux. Et maintenant j'écoute de la musique de chambre à la radio.
Note pour demain aussi : Il existe des gens très gentils dans le monde, avec qui on peut discuter cinq minutes sans avoir envie de les frapper. Le tout est d'aller leur parler.
"Les pots de miel et l'abeille" : le tournage reprend.
Je l'ai vu de loin, de très loin, 250 mètres facilement, je revenais d'être allée manger de l'autre côté de la route ; même, je savais qu'il était là avant de le voir, mais il n'existait malheureusement plus de stratégie possible pour l'évitement.
Passer devant. Faire comme si la tête ailleurs, l'air ah, quoi, là, à ma droite, le seul type qui puisse me donner l'envie de tourner la tête de quatre-vingt-dix degrés pour lui adresser un sourire adroit, cachant parfaitement mes canines d'en bas trop pointues, ah bon rien vu... .
Il ressemble à mon prof de maths du lycée, en bien plus jeune, avec des yeux plus bleus. Bref, depuis un moment, je sais que j'oedipe sur mon prof de maths du lycée, et si je trouvais cons les remarques que la directrice faisait : "Ah, mais tu l'aimes bien, ton prof de maths." surtout après avoir malencontreusement fermé à clef la porte de la salle où j'apprenais tranquillement qu'une matrice carrée a autant de lignes que de colonnes, c'est évidemment parce que c'était plus que vrai.
Maintenant, pourquoi j'évite de croiser son regard ? Parce que mon visage se serait inévitablement paré d'une couleur identique à celle du livre d'électricité de Mr Monard, à savoir rouge plutôt pétant.
Ah ah. Ah ah. Dans ce monde minuscule, je viens de m'adresser à un type de la classe de J.. Je lui ai dit : "Tiens, j'ai rencontré un jour quelqu'un de ta classe, un certain J." et il a dit : "Qui ne le connaît pas...". Ceci dit, ça n'a rien d'extraordinaire.
M'ennuyant fermement, des petites émotions comme ceci pimentent un peu mon existence en attendant des jours meilleurs. D'ailleurs, je m'en fabrique d'autres : il y aura à l'anniversaire de M. un gentil parisien, devant lequel, l'an passé, je n'ai dit que des conneries, parce qu'il me plaisait.
Ridicule. Mais j'attends avec hâte d'aller offrir une bouteille de je ne sais quoi à cette chère M. pour passer encore devant ce parisien pour une stupide gamine écervellée. Youpi !
Je retourne au champ électrique.
J'ai passé une super bonne journée, et rien de ce qui précède n'y a contribué. C'est mieux. Et maintenant j'écoute de la musique de chambre à la radio.
Note pour demain aussi : Il existe des gens très gentils dans le monde, avec qui on peut discuter cinq minutes sans avoir envie de les frapper. Le tout est d'aller leur parler.
"Les pots de miel et l'abeille" : le tournage reprend.
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