14 décembre 2007

J'ai déjà dit combien je l'aimais La ballade à Toronto de Jean Leloup ? Et combien je n'aime pas ce que fait Katie Melua, sauf Nine Million Bicycles que je pourrais écouter en alternance avec La ballade à Toronto pendant des heures.
Et sinon, rien. Tout va bien. Solitude évidemment. Gros passage à vide cette semaine. La pression est retombée, il y a eu la maladie inconnue de ma soeur, l'opération au coeur de son copain, hier. Dans une semaine c'est Noël, avec le sempiternel voyage dans le Nord qui dure des heures et des heures, et mon père qui voudra pas me laisser conduire sa bagnole, alors que l'autre jour, quand il s'est fait prendre par les flics avec un taux d'alcolémie trop élevée, il n'a pas hésité à me faire conduire jusqu'à la sortie de la ville... Bref, la visite en France, l'alzheimer de mon grand-père, la tristesse de ma grand-mère... que du bonheur... (Je critique pas, je plains, et parfois, certains épisodes me feraient bien pleurer.)

L'an dernier, mes parents m'avaient interdit de dire, à la famille, que j'abandonnais mes études à l'E.... J'étais donc, aux yeux de tous, une future ingénieure heureuse. Ai-je le droit, cette année, d'être une étudiante en lettres épanouie ? On me dira, pour ce qu'elle en a à faire la parenté...

Je ne vais pas regretter de tourner la page de 2007.

Rien de si pénible... Mais... Tout s'est passé comme il fallait, mais les décisions n'ont pas été faciles à prendre, et je doute encore d'avoir fait les bons choix (le choix d'habiter à N. est celui qui suscite le plus d'interrogations), mais malgré tout, je sors grandie de cette année. Sauf qu'en ce moment, c'est le sentiment de fragilité qui l'emporte, l'envie de me blottir tout contre mon amoureux, l'envie de me sentir protégée dans ses bras. C'est peut-être beaucoup lui demander, mais je rêve de cet abandon.

Sur le plan politique, on croirait bien que l'année finit sur une touche positive, mais ce qui m'effraie, c'est ce qu'ils disaient aux infos tout à l'heure, tout ces gens qui adhèrent en masse à l'UDC, autant en un jour qu'en une année, ils disaient. A la rigueur, je veux bien comprendre que des gens votent UDC, mais qu'ils apprécient réellement le personnage de Blocher, et ses idées gerbantes, j'ai du mal. Je souhaite pas sa mort, hein, ce serait pas très gentil, mais peut-être qu'il aurait pu faire une crise cardiaque mercredi matin.