21 juillet 2006

Parler à mon amoureux, souvent ça vaut beaucoup. Vous apprenez : "Tu savais que hélène de hélène et les garcons jouait dans premier baiser au début ?". Vous découvrez aussi que non non, vous n'allez pas du tout lui manquer, qu'au contraire il sera heureux de ne plus avoir personne pour l'empêcher de dormir, et l'épuiser entre ses maigres heures de repos.
J'appréhende le départ de demain. Et même si c'est très con, les deux semaines loin [de lui]. Elles passeront, sans doute trop vite, et avant de m'être rendue compte de la longueur de ces deux semaines, je serais à nouveau avec lui.
Je ne connais toujours pas toutes mes notes. Pénible, surtout quand la note inconnue est celle obtenue à un QCM de 20 questions, qui s'est déroulé il y a plus d'un mois.

17 juillet 2006

J'aimerais raconter comment l'indien - je suppose - qui vient d'arriver au foyer fait la cuisine. Raconter pourquoi son riz au curry a l'air cinquante fois meilleur que mon ébauche de riz casimir à la façon de mon ancien foyer. Décrire sa cocotte-minute et son sifflet, dire les épices qu'il prend minutieusement - une pincée ici, une pointe de couteau là... .
J'aimerais dire combien cela m'a fait plaisir, même si ça n'était pas prévu, même si, au choix, ça n'est pas ce qu'il aurait décidé, que mon amoureux soit avec moi samedi soir quand je suis sortie avec A., C. et des amis à elle. Et pas seulement pour ne pas payer ma bière.
Parce que je me rappelle son sourire quand il se retient de rire dans le bus et ses yeux tout brillants vendredi soir. Tout ça, joli.
J'ai réussi à lui dire.
Raconter aussi le Valais dimanche après-midi, dire comment j'aime avoir un amoureux qui suggère d'aller à la montagne prendre le frais, même si finalement il n'y faisait pas beaucoup moins chaud que sur le plateau.

Dans quatre jours je serais sur un ferry au milieu de l'Adriatique, direction la Croatie où je resterais deux semaines. Hâte d'y être, c'est certain. Mais malgré la stupidité de la chose, dix-huit jours, au moins, sans le voir, ça va être long.

J'évoquerais mieux l'état déplorable de mon transit intestinal après 58 heures passées avec lui, malgré une pause de 5h30 après 21heures de promiscuité.

14 juillet 2006

4.125 Ouéééééé 4.125 !!! Avec le 4.5 du premier semestre, une moyenne de 4.3125, peut-être, espérons, arrondie à 4.5, toujours permis de rêver.
Si arrondi à 4,5, la dernière note manquante peut normalement se permettre d'être un 2.
Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir descendu, mais, mais, mais...
En ce moment, ils m'emmerdent tous.
Ce qui me motive, en ce moment, c'est purement matériel. C'est l'idée de gagner plus de 8000 balles par mois. Il faut bien trouver quelque chose quand il n'y a pas grand chose pour avancer.

Je sais pourquoi j'ai planté ma matu l'an passé. Je me demande même comment j'ai pu espérer réussir.
Par exemple : démontrer la formule de résolution d'une équation du second degré :


Cette démonstration stupide, c'est une des raisons pour lesquelles je me suis plantée. Comment ai-je pu me présenter sans maîtriser de pareilles simplicités niveau maternelle ? Si on m'avait demandé de démontrer les formules de Viète, j'en aurais été incapable sans connaître cette démonstration.
Si on me demande ça, dans 60 jours, j'embrasse l'expert. Si si.
Je vous laisse rigoler. Moi j'ai trop honte de n'avoir jamais appris ça. Et il y a encore un an, je croyais que c'était indémontrable. Grosse honte.

Est-ce qu'il va falloir attendre que tout explose dans ma tête pour que cette garce d'A. cesse de dire : "Ohlala comme c'est grave..." quand je balance excédée que l'alcoolisme de mes parents me fatigue drôlement. Son père s'est barré, soit, mais au moins l'activité de prédilection familiale chez elle n'est la destruction systématique de son prochain, et de soi-même, pour commencer. Midi à ma porte, c'est évidement plus glauque qu'à la sienne, hein, c'est certain.
Mais j'sais bien...
Les gens qui achètent Public me font chier.
Est-ce qu'il va falloir que V. me largue bien méchamment pour qu'elle cesse de me faire la gueule insidieusement ?

Je reste, rien ne change, un truc qui ne sait rien. J'admire les gens capables de parler d'analyse comme des pros. Surtout quand ils sont plus jeunes que moi. Je me sens con, vous n'avez pas idée.

Ma relation avec V. n'a rien dont on ferait une chanson. J'ai pas l'impression que nos sentiments soient vraiment consistants. Un peu plus l'idée qu'on s'accommode l'un de l'autre. Surtout qu'il s'accommode de moi comme il peut. J'ai peur de l'aimer plus qu'il ne m'aime. Et j'ai peur aussi de ne pas l'aimer, des fois.

Merde. Pourquoi ils font ça ? Pourquoi ils écrivent sur la page web "Note de l'examen du second semestre" et qu'en dessous, là où l'on devrait trouver le lien vers le Pdf de la mort, il n'y a rien ? Ils ont pensé que sitôt levée les battements de mon coeur seraient anormalement rapides, et mon appétit coupé pour la journée, et surtout aux conséquences dramatiques que cela aurait. Je les hais. Si je fais une crise cardiaque, c'est de leur faute.
F5 F5 F5 F5 F5 F5 F5 F5 F5 F5 ... elles vont tomber aujourd'hui, ça me semble certain.
C'est ma note libératrice. Si elle est supérieure ou égale à 3.5, je suis très contente et vu comment l'aspect du travail s'est fait descendre en cours il y a un mois, y'a de quoi. Avec le 4.5 du premier semestre, j'arrive à 4 de moyenne. Bref. Cette histoire se joue dans un mouchoir de poche. Alors j'ai super peur. Et on comprendra qu'appuyer sur F5, pour mettre fin à mon calvaire, soit ma nouvelle occupation merveilleuse.

05 juillet 2006

Je n'écris plus parce que j'oublie comment on fait.

Quelques mots dans un cahier négligemment posé par terre, comme tant d'autres, puisque les feuilles qui se perdent m'épuisent. Il faut que ce soit de ce cahier-là, posé parmi les autres, que V. s'empare alors que je suis partie aux toilettes, il a fallu qu'il l'ouvre et qu'il lise quelques mots, mes questions, mon incompréhension face aux étrangetés de notre relation.
Je sais quelle page il a lu, je ne sais plus tout à fait ce qui y est écrit et je n'ose pas relire tellement j'ai honte. J'ai pas toujours écrit des choses très aimables sur lui, des choses qui pourraient même être très blessantes. Il a mis un moment à cracher le morceau. Il a pas lu le pire. Il a lu quelque chose qui nous a permis de parler de certains "problèmes", mais peut-être qu'il a aussi lu d'autres choses, fictives, qui ne parlaient pas de lui et qu'il aurait pu mal interpréter.
Et finalement les choses se tassent, la relation en sort modifiée, sans que je puisse encore dire en quelle mesure. "Si tu veux que ça marche, il faut communiquer, tu peux tout me dire, bon avec un peu de diplomatie...".

Et moi, je reste amoureuse. Malgré qu'il ait osé "fouiller" dans mes affaires. Et que je ne crois pas avoir déjà eu aussi honte de toute ma vie.

Il m'est drôlement précieux mon amoureux.
On m'aurait dit, un garçon comme ça, ça existe, et tu vas le trouver, j'aurais ris, je n'y aurais pas cru.
Et parfois je me dis, y'aurait fallu attendre ce "bien" là, celui-ci, ou un autre aussi bien. Un qui me respecte (sauf quand il lit ce qui ne lui est pas adressé), un qui se soucie de me donner vraiment du plaisir, un qui m'aime.