30 août 2006

Si si, je le savais bien avant, déjà… Mais qu’est-ce qu’on se sent seul face à son propre stress. Celui qui vous fait pleurer le samedi soir parce que l’amoureux a été pénible et que cela a suffit à faire couler les larmes qui vous reteniez depuis le matin, celui qui vous fait gerber votre petit-déjeuner, celui qui soudain accélère les battements de votre cœur et vous réveille en pleine nuit…
Toute seule, mais c’est bien normal. Personne ne va apprendre à ma place, personne ne va passer sa journée à la bibliothèque à ma place.
C’est mon endroit. On m’y déposerait les yeux fermés, à l’odeur je reconnaîtrais les locaux. Ce matin, elle m’a prise à la gorge, avec réminiscence de soirées studieuses, d’attentes du métro dans la nuit gelée de décembre, d’après-midi de juin où sa fraîcheur la rendait paradisiaque…
Et puis, on s’amuse ici. Je peux me moquer. De cette « amie » de M., qui s’enferme aux chiottes pour appeler sa mère en pleurant, ne finissant ainsi pas de m’étonner. Pour moi jusqu’à présent c’était une tueuse, 5.5 de moyenne mais c’était tellement facile, et le tout avec moitié moins de boulot que ce qu’il me faut fournir pour m’élever péniblement au dessus du 2. Le genre de fille que je pourrais admirer s’il ne s’agissait pas d’une sale conne qui ne me dit jamais bonjour, mais me connaît puisque à une époque se plaisait à me critiquer par derrière. Elle m’étonne à nouveau puisque l’an dernier elle disait vouloir rester vierge jusqu’au mariage, sans qu’on sache si c’était voulu de sa part ou imposé par d’autres, et que l’autre jour elle attendait de se faire piquer quand je suis allée chercher mes résultats pour le sida.
Il y a plusieurs sortes de Bons, de Doués : ceux qui y arrivent, et c’est tout, ça ne leur cause aucun problème, leur apporte peut-être une fierté mais ils ne trouvent pas utile de l’exposer, et ceux qui y arriveront mais ne peuvent pas le faire autrement qu’avec un maximum de doutes, de larmes, d’apitoiement dans les jupes de maman.
Les Mauvais, pour qui la réussite est une douloureuse affaire de lutte ne peuvent pas aller pleurer chez maman, parce que dire : « Je vais me planter, bouhouhou… » ressemblera chez eux plus à une prophétie qu’à une simple demande d’encouragements.
Des fois j’aimerais pouvoir me répandre en doutes et en larmes, mais cela ne m’apaiserait nullement, ça me rappellerait plutôt que l’échec est possible et que dans ce cas-là, je serais dans la pire merde.

C'est le 7 septembre. Et puis le 25 aussi.

23 août 2006

Y'a des chansons auxquelles on ne pense plus. Elles passent à la radio, vous vous précipitez sur internet pour regarder le titre et l'interprète que vous ne connaissez plus. Bebel Gilberto, Samba Da Bençao.

Voilà.

Maturité dans je ne sais plus combien de jours, mais un chiffre ridicule qui me fait claquer des dents quand je le regarde et justifie la cigarette supplémentaire que je m'accorde assise sur le rebord de ma fenêtre.

Et sinon, la routine habituelle. Des visites chez des médecins, un résultat négatif comme présumé. Pourquoi l'avoir fait si c'est pour se quitter dans 15 jours ? Alors ça donne à tout ça un aspect plus "durable". Mais des interrogations sur des détails. Et d'autres dévoilés. Sans que ça change qui il est à mes yeux. Mon amoureux. Avec tout ce qu'il a de pénible, ou parfois de touchant. Sans dire que j'aime le regarder dormir, même si je le vois plus souvent endormi qu'éveillé, je crois.

21 août 2006

"dis, est-ce que tu m'aimes encore?
dis, est-ce que tu dors?
si oui, est-ce que tu rêves aussi?
sinon pourquoi tu dors?

dis, est-ce que tu m'aimes encore?
dis, est-ce que tu mords?
si oui, est-ce que tu embrasses aussi?
sinon pourquoi tu mords?
nous, ça valait de l'or
dis, est-ce que c'est oui?
nous ça valait la vie
oui, non ou encore...!?

dis, est-ce que tu m'aimes encore?
dis, est-ce que tu dors?
si oui, est-ce que tu rêves aussi?
sinon, pourquoi tu dors?
nous ça valait de l'or
dis, est-ce que c'est oui?
nous ça valait la vie
oui, non ou encore...!? "
Louise Attaque - Est-ce que tu m'aimes encore ?


Il ne me dit plus qu'il m'aime. Alors je ne sais plus.

Mais ça serait con quand même. Con quand j'ai fini par aller voir un gynéco, con quand je possède une plaquette de pilules, con quand j'aurais demain le résultat de mon test du sida.
C'est toujours moi qui doit venir chercher les baisers, les caresses, les câlins, râler quand il me dit bonne nuit sans autre...

Je ne sais plus.

Et c'est surtout con parce que moi je suis amoureuse de lui.

Dur d'écrire encore ici. Il dit qu'il est capable de trouver n'importe quoi sur google.

09 août 2006

Mon père a dit : "Luce est en train de changer.". Moi j'y étais pas. Il paraît que c'était en bien.
Il y a longtemps que j'ai cessé de chercher l'approbation de mes parents, mais malgré moi, je suis pas peu fière, si vraiment c'était positif.
Sauf que j'ai l'impression d'être on ne peut plus statique. Rentrée dans mon chez moi, je retrouve ma routine, les courses dans le frigo, un coup de pied dans le tiroir de cuisine avant d'en sortir, la vaisselle faite et essuyée. Parfois je me sens adulte. Peut-être c'est ça. Mais alors c'est triste.

Et puis voilà pour les vacances.

Mais avant la tornade, il a quand même fait beau.


La dernière fois que j'ai pris un train, il a déraillé neuf jours plus tard.

08 août 2006

Avec une moyenne de 2.24 j'ai loupé ma première année. C'était prévu depuis février, alors je le vis très bien. Et puis, j'ai réussi une partie que je n'aurais normalement pas à refaire (une dizaine d'heures de cours en moins chaque semaine).
Branches d'examen : 1 ; 2.5 ; 1 ; 1.5 ; 1.5 ; 1 ; 1 : moyenne de 1.45
Branches semestrielles : 4.5 ; 5 ; 4 ; 4.5 ; 3.5 ; 5 ; 4 ; 3.5 : moyenne de 4.31

Revoir mon amoureux après deux semaines, ça vaut le déplacement. J'apprends que je ne lui ai pas manqué, mais je retrouve bien là son incapacité à s'exprimer "gentiment" devant moi. Au moins il dit qu'il m'aime.
J'ai passé chacune des quatre dernières nuits dans un lit différent. Le 4 en Croatie, le 5 en Italie, le 6 chez mes parents et le 7 "chez moi", où je me suis empressée de retourner après avoir tâté l'ambiance à la maison entre mes parents et ma soeur, enfin, c'était surtout pour revoir V..
Maintenant je travaille ici. J'aime mon indépendance. Pour la conserver, qu'une seule solution, la maturité. Dans 30 jours.
Les vacances étaient bien. Tout oublier pendant deux semaines, ou presque. Penser à l'amoureux en fin d'après-midi pour le sms quotidien, boire une bière en cherchant un petit mot original pour changer du tu me manques rituel.

Et puis j'ai mille choses chiantes à faire à côté desquelles réviser est un plaisir.