30 avril 2007

Comme dans un beau rêve romantique, parfois je m'imagine ce que ce serait d'accepter l'offre que m'a faite V. de me prendre comme collocataire l'an prochain si je décide de faire mes études à L. (Et si, plus qu'une décision personnelle, on m'y admet, vu que mes six semestres universitaires précédents n'ont mené à rien, ce qui restreint mes chances d'admission.).
J'ai mis des prospectus dans des boîtes aux lettres une bonne partie de la journée. J'ai des ampoules énormes aux orteils, et très mal aux épaules de les avoir porté.
Pour simplifier mon travail, mon frère avait accepté de m'apprendre à me servir de son vélomoteur et de me le prêter. Mais je suis incapable de le faire démarrer, pas assez de force dans les mains.
J'ai pas osé aller à l'uni, trop timide pour oser donner mes trucs aux étudiants. Faut juste que je me lance : je n'ai déjà plus peur des concierges d'immeubles, c'est encourageant. Et je me sens tellement mal à l'aise dans mon tee-shirt taille L-"uniforme" que j'ai juste envie de (me) cacher sous une table... Vu comme je déteste les gens qui me refilent des prospectus dont je me fous complètement, j'imagine bien leurs sentiments à mon égard.
Plus qu'un salaire, c'est une étape supplémentaire dans mon décoinçage personnel que va m'apporter ce magnifique travail pourri. Après tout, à l'uni ici, je connais l'amoureux de ma soeur, et ça doit être tout.

26 avril 2007

J'ai un job pour la semaine prochaine.
Il était temps d'avoir quelque chose, juste histoire que mes parents cessent de m'accuser de ne pas chercher. Distribution de tout-ménage. Youpeeee...

Mon amoureux aime les poissons. Moi pas. Moi, à la rigueur, j'aime le poisson. Mais lui pas.
Il aime tellement les saloperies qui nagent dans son aquarium qu'il a décidé qu'elles allaient se reproduire.
J'envisage pas de le quitter, vu que sinon j'aurais trop honte d'avoir laissé des foutus poissons me faire fuir. Je pourrais guerroyer contre les foutus poissons, les éliminer discrètement, ou quelque chose dans ce goût là. Sauf que c'est les poissons de V. et que je ne voudrais pas lui faire de peine.
J'aime pas les poissons, j'aime pas les aquariums, et je comprends pas les gens qui prennent plaisir à élever ces trucs.
Mais pourquoi, pourquoi, oh pourquoi ne s'est-il pas acheté un hamster ? Les hamsters, c'est mieux.
D'accord, c'est une question de goût. S'il préfère les poissons, qui suis-je pour critiquer cette passion ?
A l'origine, moi, l'amoureuse embêtée par le manque d'idées de cadeau de Noël pour un V. qui ne m'aidait pas. Je lui disais : "Si tu m'aides pas, je vais t'acheter un poisson rouge.".
UN je disais, un poisson ridicule que j'aurais mis dans un bocal.
Finalement je lui ai acheté une chemise. Fille superficielle que je suis bien, je trouvais qu'il avait plus besoin de vêtements que d'un poisson. Et je le pense toujours, on ne se refait pas.
Pas que je sois une maniaque de l'apparence, et puis j'ai pas la moindre honte de faire trois pas dans la rue avec lui, mais il ferait bien de s'acheter des chaussures en état convenable, d'aspect correct, parce que lui avec ses 190 cm, il se rend pas compte de ce que je vois, moi, du haut de mon mètre cinquante-cinq...
Finalement, l'élevage de poissons ça le tentait bien. Et je l'ai aidé à charier ses dix kilos de graviers. Parce qu'en fait je suis gentille. Je pensais qu'il se lasserait plus vite que ça... Mais non, et il n'hésite jamais à me rappeler que c'était mon idée à la base. J'aurais mieux fait de me taire.

En fait, je m'en fiche. Tant qu'il ne m'en parle pas. Tant qu'il n'essaie pas de me convertir à son truc. Tant que je n'ai pas à élever de larves pour nourrir ses protégés. Tant qu'il se lave les mains avant de me tripoter s'il a manipulé des vers. Tant qu'il ne me sort plus son "Attends, je vais voir comment vont mes poissons." quand on fait l'amour, même s'il n'y va pas, juste parce qu'il paraît que j'ai alors une tête impayable.

Il est informaticien, V. ; je pensais déjà que c'était une tare insurmontable, avant de le connaître, puisqu'en fait, il ne passe pas sa vie devant son écran, pas vraiment le geek autiste qu'on peut s'imaginer. Mais à choisir entre le modèle geek et le modèle aquariophile, j'aurais pris le premier. Je ferais avec l'aquariophile, hein, j'ai pas envie de l'échanger.
On doit pouvoir être quelqu'un de très bien et aimer les poissons plus que les vêtements.
Mais je continuerais à penser que le jour où je gagnerais ma vie (autrement qu'en distribuant des prospectus) je n'achèterais pas de poissons ; mais celui qui bosse et qui fait ce qu'il veut de son salaire, c'est V.. J'ai pas à juger.

Mais je ne les aimerais pas. Jamais.

Bien consciente du ridicule qu'il y a à être jalouse de ses animaux de compagnie... mais ça n'arriverait pas si c'était des animaux jolis, mignons, trop chous. Un chaton par exemple. Ou des animaux qui se passent de soin. Des araignées au plafond de la salle de bains par exemple. Un rat sauvage trouvé dans la cave de l'immeuble. Quelque chose d'original. Il aura toute sa retraite pour s'occuper de foutus poissons débiles.

Un vrai bébé avec des penchants de vieux, c'est ça, V.. Et un adulte parfois, souvent même, et surtout bien plus que moi.

20 avril 2007

Bon, voilà, on en est là.

Voyez, toujours pas de décision.
Plus certaine de vouloir aller à Balelec le mois prochain, je demande à V. : "A ou B ?". Il croit que je lui demande de jouer le rôle du hasard dans mon choix d'université. Je ne vais pas laisser le hasard choisir pour moi. Ni la fatalité, comme la dernière fois, ce qui me met actuellement dans une merde profonde, de laquelle je pourrais affirmer m'être extirpée si je réussis du premier coup mes 4,5 prochaines années universitaires. J'ai découvert que je quittais l'E... avec un double échec. C'est vache, quand on sait que c'est juste à cause d'un formulaire mal passé. Je ne me suis présentée à aucun examen cette année, c'est pourtant comme si je les avais tous planté, même ceux de juillet prochain. C'est surtout à moi que j'en veux. J'ai pas été très maligne. J'aurais du me soucier plus vite de l'attestation d'ex-matriculation que je ne recevais pas, genre en janvier. Bien fait pour ma gueule. C'est ça la grosse, grosse connerie. J'ai presque envie d'en pleurer. Je recommencerais plus. On déconne pas avec l'administration.

J'ai peur pour ces demandes d'admission. C'est un peu fouillis, il faudra qu'ils comprennent pourquoi j'ai des relevés de notes de l'E..., il faudra qu'ils comprennent que je ne cherche pas à entrer à l'université avec les papiers qui m'ont ouvert les portes de l'E... et que j'aurais un nouveau bac à leur montrer en juillet.

14 avril 2007

Cooooooonne. J'ai à moitié largué V.. Oui, le V., celui que je connais depuis un an demain, celui dont je suis la copine depuis presque un an. Celui dont je suis amoureuse, accessoirement.
J'ai dit, sans vraiment savoir réellement pourquoi : "Faudrait qu'on se voit dimanche si possible pour toi, on doit parler.". Je pensais pas qu'il me dirait : "En résumé tu veux me larguer dimanche, c'est ça ?". Débile, je le maintiens. Je débile, pas lui. Faudrait que j'apprenne à parler explicitement, à dire, y'a deux trois trucs qui vont plus entre nous et qui me mettent hors de moi, oh, trois fois rien, on en parle, tu essaies de comprendre pourquoi je me mets dans des états pareils, après, tu en profites pour me dire ce que toi tu trouves qui ne va pas, puis on fait un gros câlin, et c'est fini.
Ah ah ah. Mais ça tient pas dans un sms, ça dépasse le coup de tête.
Pas vraiment dormi de la nuit. Nerveuse, mes nerfs qui battaient, tantôt dans l'épaule droite, tantôt dans la fesse gauche, m'ont secouée toute la nuit. On aurait pu me prévenir, que c'était vraiment les gros coups de stress qui foutaient dans cet état-là, parce que je n'en savais rien, et que très longtemps ça m'a salement flippée.

J'ai rêvé qu'on partait, A. et moi, en pèlerinage avec une tente de camping, alors que ni l'une ni l'autre ne sommes à mon avis fanatique du camping. Mes frayeurs concernaient l'eau courante et la batterie de mon natel. Avant de partir, nous allions dans le nouvel appartement de C., qui vivait en collocation, et tentait de me caser avec un de ses collocs, que je repoussais puisque je lui disais qu'un copain, j'en avais déjà un, et que personne ne lui arrivait à la cheville.

Les trois épisodes de desperates housewifes que j'ai regardé avant d'aller me coucher ont aussi inspiré mes rêves. Probablement parce que quand je me suis endormie vers une heure du matin mon frère n'était pas encore rentré, alors qu'il m'avait dit qu'il serait là à 23h30. Quand les parents ne sont pas là, il en profite. Je devais être Bree dans mon rêve, et mon frère un de ses enfants, puis à la fin, il devenait la fille de Bree.

Ne plus regarder la télé. Jeter le natel à l'autre bout de la pièce quand une pulsion destructrice me prend.

Finalement, le positif, c'est que quand je lui ai répondu que rompre était la dernière de mes envies, il a dit que ça le rassurait. Une petite remise en question ne nous fera pas de mal, je crois. Et si, finalement, on se sépare, ça aura été une très belle année grace à lui.