27 juin 2007

Voilà, c'est fini.
Hier j'ai passé la gym, épatée par mes capacités de socialisation, j'ai passé une bonne journée malgré des performances lamentables. Mardi matin, c'était la tempête sur le lac, le bateau était juste un petit peu en retard, j'ai eu de la chance. Je suis rentrée avec une fille qui habite aussi à F., élève de mon ancienne école.
J'aurais les résultats mardi, le centre de délibération ne les affichant lundi qu'à 20 heures, et ne donnant les relevés de notes que mardi dans la journée. Il y aura bien internet, lundi soir dès 22 heures normalement.
Avec un peu de chance, s'ils décident de me prendre, j'aurais un travail pendant un mois dans un supermarché. A temps plein, et pour 21 francs de l'heure. Espérons... Avec mes trois semaines de ménage, les gains s'élèveraient à 3500 francs, soit sept mois d'un loyer de 500 francs. C'est pas négligeable. Mais je ne devrais pas trop faire de plans, sous peine d'être déçue en recevant la réponse.
Les entretiens d'embauche, j'en ai fait assez pour être relativement tranquille maintenant, et les coups de téléphone, je ne les compte plus. La prochaine difficulté, ce sera les "castings" pour des colocations.
Pour l'instant, je n'ai plus qu'à attendre.

21 juin 2007

Après chaque épreuve du bac j'ai jeté les énoncés. Comme ça, comme les simples bouts de papier qu'ils étaient, alors qu'en 2004 je les ai tous gardé pour ne les jeter qu'aujourd'hui.
Chaque âge a ses plaisirs je suppose, et ce qui était un événement quand j'avais dix-huit ans n'a plus la moindre importance aujourd'hui. Ce n'est plus rien d'un événement majeur. Je n'en parlerais jamais. Dans le CV que j'écris, peut-être trop présomptueuse, je dis que j'ai eu mon bac en 2004 avec mention assez bien. En 2006 - 2007, j'aurais suivi, comme le prétend le certificat, deux semestres de cours dans cette école qu'une part de moi regrettera sans doute toujours d'avoir quitté, non pas une demie terminale avec le cned.
En juillet 2004, j'ai été incapable de comprendre dans quelle merde je m'étais foutue. Ce n'était pas de ma faute, je disais. Et pourtant ça l'était largement. Peu importe ce qu'on vit ou comment on va, ça ne devrait pas empêcher de bachoter. Cette fois encore, j'aurais pu travailler beaucoup plus. Si je me suis replantée, je n'en parlerais pas non plus puisque ça n'a pas la moindre importance.
J'ai l'envie, la même que dans le couloir tout à l'heure quand j'attendais pour mon oral d'allemand, de m'asseoir dans un coin de ma chambre, et de ne plus bouger. Maintenant, c'est fini, il ne reste plus que le sport mardi prochain. Au lieu de me réjouir, je me fais des montagnes des petits tracas que j'attends avec hâte depuis le mois de janvier. Chercher un logement, un travail, finalement c'est trois fois rien, mais je me bloque.
Je ne suis pas encore allée chercher le salaire que m'a rapporté ma distribution de prospectus du mois de mai. J'ai un travail pendant trois semaines en juillet et août comme nettoyeuse. De ça aussi, bien que j'en sois contente, je fais une montagne. J'ai pas de quoi être fatiguée, et pourtant je le suis.

Demain ça ira mieux. Il faut juste que je me remotive, sinon c'est pas comme ça que je vais réussir à trouver des gens qui acceptent de me choisir comme colocataire ou que je vais convaincre quiconque de m'engager pour un quelconque travail. Ce qui est décourageant, c'est qu'il me faut convaincre les autres que j'ai des qualités que je n'ai pas et que justement pour faire croire aux gens qu'on a ces qualités là, il faut en avoir d'autre que je n'ai pas non plus. Mais que j'aurais peut-être demain matin quand je serais plus optimiste. Rien n'est perdu.

Et je voudrais que tout aille mieux avec V., et le voir plus souvent, mais ça, c'est pas près de s'arranger. Surtout si, comme c'est très probable, je vais étudier à N..

Oui, je sais, V. est pas le seul garçon sur terre, c'est juste le seul qui ait de l'importance à mes yeux. Et oui, bien sûr que ça peut changer.

10 juin 2007

Voilà, on y est.
Il part à 19h15, me pose devant le lycée pour que je puisse savoir combien je mets de temps pour y aller.
A 20h je suis rentrée. Je pleure un coup. Me goinfre d'abricots secs : quite à pleurer, pas en public, je mangerais mieux demain. Je finis par les smarties comme dessert.
Maintenant préparation de mon sac et de mes vêtements pour demain suivie d'un bain pas trop chaud, puis dodo pour finir.
Internet gratuit dans toutes les chambres de l'hôtel, ça c'est bien.
Putain, cinq jours, cinq nuits... ça va pas être une partie de plaisir.

02 juin 2007

Je n'ai jamais eu 16 ans.
Ou en tout cas pas ces 16 ans là, où la vie est une jolie petite misère, à cause de parents chiants qui vous ordonnent : "Va travailler ! Organise toi ! Révise pour ton test de demain !" après un bulletin largement en dessous de la moyenne à la fin du premier semestre, auxquels on répond nonchalament : "Mais ça vaaaaa !".
Je n'ai pas eu ces 16 ans là où on fait des premières expériences, on l'on a une petite amie de 18 ans avec un rire de dinde et des amis avec qui on sort le vendredi soir, ou avec lesquels on regarde un DVD à la maison quand les cours finissent avant midi et que les parents sont partis au mariage d'un de mes cousins.
Alors quand je déjeune à 14 heures, parce que je n'ai pas eu le courage de le faire en même temps que mon frère et ses amis, et qu'ils regardent un film juste à côté, que sa copine et mon frère sont enlacés sur le canapé, un couple de leurs amis à côté, je me sens mal. Un peu comme s'ils le faisaient exprès, pour me défier, pour me rappeler que je n'ai pas eu une vie "normale". Je fais pas exprès, et je ne lui en veux pas du tout, à mon frère, d'avoir eu la chance d'une vie ordinaire. C'est bien de ma faute si je ne sais pas aller vers les autres, et je dois faire la part des choses, tout n'est pas la faute de mes parents et de cette putain de pseudo école française...
A même pas 16 ans, mon frère dort avec sa copine quand ça se présente. Quant à moi, lors de ma première nuit - chaste - avec un gars j'approchais dangeureusement des 18 ans, il ne m'aimait pas le moins du monde. Je suis jalouse de ces films que je n'ai pas regardé dans les bras d'un premier amour absolument innoubliable ( http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=343248 ). Je ferais bien de me faire soigner avant d'avoir des enfants, sinon ça risque d'être difficile à vivre. Et si je suis heureuse aujourd'hui, qu'est-ce que je peux bien en avoir à faire de ne pas avoir vécu une histoire d'amour à 16 ans ? Normalement rien, je sais, mais ça ne m'empêche pas de me sentir comme un blog d'emmenthal, remplie de trous.

N'empêche, heureusement, je suis foutue pour le coup du premier amour. J'ai aimé une infinité de fois avant d'être aimée. Mais ça m'a pas empêchée, quand j'ai lu son nom, à cette ordure, dans le journal de ce matin, d'avoir encore ce genre de je ne sais quoi de vraiment lamentable.
Personne ne m'a jamais fait autant de mal que lui. Et j'aurais tellement aimé qu'il m'aime. J'en suis pas remise, même si je n'ai pas eu le moindre contact avec lui depuis au moins un an et demi, j'en suis pas arrivée à l'indifférence.

Et j'aime les Cowboys Fringants, pour positiver un peu. Bien qu'ils ne soient pas réellement ce que l'on doit écouter pour positiver. Au contraire.

Enfin...