23 janvier 2007

Et soudain, quand le devoir d'allemand numéro 1 m'emmerde, je me souviens, je sais, je me rappelle les raisons pour lesquelles j'en suis là. Et je reprends espoir.

Je crois qu'avec V. on ne s'aime plus. Je crois seulement. Tout pourrait bien reprendre comme avant, sans même faire quoi que ce soit pour que ça change. Je ne veux pas dire, bien sûr, que j'en suis à le trouver sans intérêt, ou qu'il ne m'intéresse plus, au contraire, il reste celui que j'ai aimé très fort, celui qui m'a apporté des tas de choses. Surtout, c'est que je crois que lui n'est plus amoureux de moi, alors je trouve plus simple de me persuader que moi aussi, de toutes façons, je n'ai plus le coeur qui bat aussi fort qu'avant.

J'ai encore failli pleurer en lisant le journal ce matin. L'abbé Pierre, bien sûr. Le texte de son appel à la radio, en 54, je ne sais pas, mais autant de, putain, ça fait con de le dire, d'amour, ça me fait mal. Une vraie douleur physique. Comme si mon coeur, encore lui, se contractait ou se rétractait, devenait minuscule dans ma poitrine, dans une sorte d'inspiration, un peu comme un sanglot, avant de s'épandre à nouveau. Et puis une émotion qui passe, que je sens passer, de haut en bas, comme un frisson cette fois.
Le journal manque de me faire pleurer au moins deux fois par semaine.

19 janvier 2007

"Et même si on sait ben que tout dure rien qu'un temps
J'aimerai ça que tu sois pour un moment...

... Mon étoile filante"

[Les cowboys fringants]

Pour un moment encore au moins...


Même s'il m'énerve des fois.

06 janvier 2007

Avec V. mercredi on est allés marcher au bord du lac. Moi je me suis dit, quand il m'a demandé, sur msn, tu veux aller te promener, qu'il avait un truc à me dire, comme une envie qu'on se sépare. Je l'ai trouvé un peu pensif, un peu comme s'il hésitait à ouvrir la bouche, comme s'il n'était pas sûr de vouloir vraiment me quitter. Finalement, il n'a rien dit.

Le soleil était déjà passé derrière les Alpes quand je l'ai retrouvé, mais ce qu'il restait à voir de son coucher valait bien le coup d'oeil.

Je retrouve la maison. Son ambiance merdique, variant du légèrement au très déprimant. Je cherche un boulot. Qu'au moins, à défaut de beaucoup m'amuser, j'ai gagné assez pour pouvoir assurer mon loyer ailleurs si mes parents veulent absolument que je fasse mes études à F. si elles y sont tout aussi bien faisables qu'à L. (ce que je comprends tout à fait). Jusqu'à la rentrée de septembre, ça fait huit mois et une semaine et quelque... Et là, pour une fois, je bénis Bologne, car l'harmonisation de notre calendrier académique avance la rentrée d'un mois.

Si mes parents se sont engueulés, ma mère se campe contre les positions de mon père, donc dans mon sens, ce qui est tout à mon avantage. Sinon elle s'énerve toujours contre ma soeur, pour des riens insignifiants qui m'échappent parfois. Vous êtes assis là, tranquillement, et tout à coup, sans signe précurseur, et sans vous concerner, ça se met à gueuler. Quand j'étais en terminale, j'allais pleurer dans ma chambre, maintenant il ne reste plus qu'un serrement de ventre, ou de coeur, l'espèce de douleur se situant, selon les jours, dans le ventre ou la poitrine.
J'ai vidé ma chambre d'à la maison, jeté, jeté, et jeté... pour ne plus baigner dans l'atmosphère de mes 18 ans qui m'oppressait dès que j'y entrais.
Rentrer à la maison, une régression que je vis mal, mais que j'ai choisie. Je vais essayer de ne pas trop m'en plaindre, et de tout faire pour que ça passe le plus vite possible. Et d'y retourner.


Et bonne année, tous.