26 juin 2008

Jeudi 26 juin, 13h54. Assise devant l'ordinateur en culotte et soutien-gorge. 28° selon mon thermomètre, les volets baissés et les fenêtres toutes ouvertes. Ce serait l'heure de manger, mais j'ai pas faim. Ce serait l'heure de faire le ménage, mais j'ai pas envie. Un type vient visiter mon appartement dans deux heures. Quand c'est des hommes, je me fais des films incroyables, et j'ai peur. C'est con. Pourtant, si j'y réfléchis, je suis persuadée qu'il ne m'arrivera rien.

Le supermarché ne m'a pas engagée. Je m'en fiche un peu. Autant profiter de l'opportunité, du soleil et de l'été. Dans 48h, je serais déjà à la gare de Nantes. Rien n'est prêt. Je pars avec ma soeur samedi par le train de 05h26. On arrivera chez ma grand mère entre 18 et 19h.

Retourner à l'Île de Ré. C'est une idée de ma soeur. J'y suis allée pour la dernière fois en 1998. La France était championne du monde de foot. J'avais 12 ans. J'étais totalement déséquilibrée. J'imagine que tout le monde le savait. Moi pas.

Pendant mes 12 premières années, on y est allés souvent. Et puis, plus du tout. Depuis la Suisse, ça fait un bout.
J'appréhende de confronter mes jolis souvenirs enfantins à une réalité qui me dégoûtera sûrement.

Mais même si la plage ne ressemble plus à dont je me souviens, le soleil, le sable et la mer restent toujours ce qu'ils sont. Et si les mondanités m'assomment, le plaisir de voir la famille reste aussi...


Je serais pas revenue pour les résultats des examens. J'ai pas encore rangé mes cours, trié tout ça. Je vois rien de plus chiant. Je dois bien avoir un formulaire ou deux à remplir pour l'uni. Il faut que je résilie mon abonnement à internet. Que j'aille rendre et chercher des livres à la bibliothèque. Que je fasse ma valise. Ma grand mère a dit : "Prenez un pantalon blanc, pour si jamais on a des invitations.". Ahah. J'ai beau fouiller mon armoire, je ne possède qu'un jean. Et il est bleu. Ou gris foncé quand il a pas vu la machine à laver depuis un moment. Elle devra bien faire avec...

Lessive et repassage encore. Promenade et soleil s'il me reste du temps.

10 juin 2008

Je ne suis pas malheureuse. Je suis juste insatisfaite. Il me faudrait toujours plus, toujours mieux. Mais le problème, c'est que je ne me donne pas les moyens d'obtenir tout ça. Je râle et je me plains, mais je ne bouge pas. C'est faute d'essayer. Si je travaillais quand il le faut, comme il faut, j'aurais plus de temps pour faire des choses qui m'apportent un petit bonheur.

V. a eu une phrase magnifique hier. Je suppose qu'il pense ce qu'il dit, sinon ça n'a aucun sens. (C'est étonnant comme j'ai peur que les choses n'aient aucun sens.) A V., je disais que je me sentais coupable de lui imposer une relation à distance qui n'était sans doute pas ce qu'il souhaitait. Et il a répondu simplement que mon épanouissement professionnel était le plus important. Ce qui est bien avec V., c'est qu'il remet toujours l'église au milieu du village. Mais parfois, c'est d'une façon tellement rationnelle que ça ne comble pas mon désir de déchirements passionnels et de dilemmes sentimentaux tragiques. On le dirait parfaitement détaché de tout sentiment, mais il semblerait qu'il soit simplement altruiste et qu'il pense à moi avant de se soucier de ses propres désirs. J'imagine que c'est ce qu'on devrait tous souhaiter. Cependant, moi, ce dont j'ai peur, c'est qu'à force d'altruisme, rancœur et frustration prennent la place et qu'il ne reste plus rien qu'une haine tenace.

Alors voilà. C'est le couple du garçon mutique et philosophe et de la fille névrosée et chroniquement insatisfaite. Notez que chacun, je le crois, veut le bonheur de l'autre. Je crois juste qu'il a compris un truc qui me dépasse : moi j'ai ce genre d'égocentrisme qui me pousse à croire que je dois tout faire pour essayer de le rendre heureux, comme une mission divine, tandis qu'il a compris que chacun est l'artisan de son propre bonheur.

Il existe peut-être une main invisible du bonheur. Si chacun s'occupait de lui dans son propre intérêt, on arriverait peut-être à créer le bonheur général.

(J'espère avoir réussi mon examen d'économie.)

09 juin 2008

Melle Luce s'est encore monté tout un scénario stupide, imaginant, après avoir débilement lu les sms du téléphone de son amoureux, que celui-ci la trompait avec des hommes mariés.

Si, j'vous jure, j'y ai cru dur comme fer. J'en aurais juré. C'était une évidence.
Ahah. La honte. Heureusement que j'arrive à lui en parler avec intelligence, et à me rendre compte que vraiment, mais alos, vraiment, mon cerveau a une fâcheuse tendance à s'emballer.
J'en étais malade de jalousie, du sentiment d'être trahie...
Maintenant je suis malade de honte. Il me faudrait un petit trou tout petit où m'enfermer en attendant que ça passe. Si ça peut passer.


07 juin 2008

"Alors que les prix du pétrole brut ont fait vendredi à New York un bond de 10,75 dollars pour terminer à un record de 138,54 dollars le baril, les Etats-Unis et les puissances asiatiques se sont dits "très inquiets" samedi. " TSR.ch

C'est risible. Ça serait risible si c'était pas si grave.

Y'a tellement longtemps qu'on le savait, que ça se terminerait mal avec le pétrole, bien plus mal qu'une marée noire.

Et qu'est-ce que les gens qui ont le pouvoir ont fait de concret pour tenter de lever cette dépendance ?

Et nous autres ?

C'est pas grave. Fermons les yeux. Oublions. Coup d'envoi du premier match de l'euro dans 3 heures.

06 juin 2008

Tout à coup ça m'a prise. J'ai voulu regarder si, par un hasard surprenant, les résultats de l'examen de latin de cette semaine étaient visibles. Je ne les attendais pas si tôt.

Et je ne m'attendais vraiment pas non plus à avoir réussi. Et pourtant ! J'ai même bien réussi puisque j'ai su rattraper la pénalité héritée de l'examen du premier semestre.
Je vais aller me coucher dès que l'euphorie se sera dissipée, en attendant je valse sur mon parquet avec mon gros hippopotame en peluche rose. Il a l'air tout heureux, comme à son habitude. C'est que l'heure ne se prête pas tellement à répandre la bonne nouvelle à grande échelle.

Allez. La semaine de révision s'est terminée, parsemée quand même de trois examens. Lundi, les deux semaines de la session d'examen commencent, avec seulement deux examens. Il y a dans cette université une absence de logique assez déconcertante. Le gros du stress est passé.

Et j'ai réussi mon examen de latin. Que demander de plus ? Ah oui, d'avoir réussi celui de sémantique (dont je n'ai pas encore la note)...

Des deux examens restants, il n'en reste qu'un qui nécessite de travailler. Encore quelque jour pour assimiler la matière et puis ce sera fini !