31 mai 2008

L'examen de sémantique fut une vraie catastrophe. J'imagine, en étant optimiste, c'est dire, que ma note tournera autour des 2.5 (sur 6). Je suis bonne pour le repasser en septembre. Pourvu que ce soit le seul.
Je me suis renseignée. Il semblerait, après questionnement au secrétariat et consultation compulsive de tous les règlements que j'ai pu trouver, qu'en fait je puisse repasser mes examens sans autre, malgré mes échecs passés.

Je n'aime toujours pas la sémantique, mais les commentaires sur ma dernière note m'ont fait revoir mon jugement sur l'inutilité de la branche. (Merci !) C'est un cours vraiment basique que nous avions, beaucoup de terminologie pour peu de réflexion. La première moitié était vraiment pénible, mais sur la fin ça avait déjà beaucoup plus d'intérêt. J'ai bien rangé mes notes, prêtes à être ressorties dès le verdict. Je suis prête à bosser ça deux heures par jour pendant toutes les vacances, après le boulot si j'ai la chance qu'une Grande Surface quelconque finisse par répondre à ma candidature.
J'ai au moins appris une chose : aussi chiant que soit le cours, aussi horripilant soit le prof, les mots fléchés doivent rester à leur place, et les oreilles ouvertes.


J'ai décidé de déménager. Je vais quitter mon studio pour aller vivre en collocation. Où et avec qui, je n'en sais encore rien. J'ai quelques mois pour trouver un nouveau pied à terre.

Je vais visiter quelque chose ce soir, on verra bien ce que ça donne.

J'étais pas prête pour la collocation il y a un an. Maintenant j'ai envie de vivre avec du monde, de faire encore plus de nouvelles connaissances... J'ai envie que ce soit vivant.


Je me sens infiniment mieux qu'il y a un an. Je me souviens, dans mon hôtel d'Annecy, à repasser mon bac pour rien...
Ce semestre a été aussi 150 fois plus épanouissant que le précédent. Il faudra sans doute remercier D. et les gens géniaux dont elle sait s'entourer.

Pour la première fois depuis bien longtemps, j'ai l'impression d'avancer.

Je ne fais pas de très bonnes notes à mes examens. C'est sans doute comme la vaisselle après chaque repas : un univers qui m'est inaccessible. Mais tant que ça passe. Faudra juste travailler un peu plus l'an prochain. Plus régulièrement, plus assidûment, plus activement.
On a eu ces deux travaux pratiques à rendre, une interview et un commentaire, et je m'en suis sortie avec un "très bien" à chaque fois ( il n'y avait pas de notes, ce qui est bien dommage, deux 6 ayant pourtant pu influencer ma moyenne d'une fort bonne manière). C'est pas que ça m'ait demandé beaucoup de travail, mais c'est toujours une certaine fierté d'avoir su faire ce qu'il fallait.

Actuellement, avec cet article, la page d'accueil de ce blog contient toute ma première année d'université. Du début, à la fin. Ou presque. La vraie fin, ce sera les résultats des examens.

26 mai 2008

J'ai pris une grande résolution – non, pas de faire la vaisselle au fur et à mesure : ça c'est définitivement impossible pour moi – juste arrêter de me prendre la tête au sujet de monsieur V.. Je ne garde que le positif. Je lui écris trois sms par jour, je suis tendre si ça me chante, je lui envoie une carte idiote si ça me fait rire, et surtout, j'arrête de vouloir à tout prix qu'il ressente tout comme moi, j'arrête d'attendre qu'il exprime des choses si c'est pas l'heure de les dire.
Et surtout, je comprends qu'il faut avancer, que notre relation ne pouvait pas rester figée sur ce qu'elle était au début. Le début, c'est tout beau tout neuf. Ses défauts, je ne les voyais pas ; il cherchait sans doute en permanence à me plaire, comme je le faisais, si bien que ni lui ni moi n'étions vraiment sincères. Disons, maintenant, on est passé du rêve à la réalité. J'ai pas tellement envie de me résigner, j'ai envie que ce soit toujours hyper chouette d'être ensemble. J'voudrais qu'il m'aime comme dans les films, comme dans les livres...

Des jolis moments, on en vit encore. Chez les Suisses allemands le week-end dernier, c'était bien. Et ça sera sans doute bien sur le bateau cet été...

J'arrête de penser à lui sans cesse et je bosse pour mes examens. Pour aujourd'hui ça a bien marché, et pourtant, niveau emmerdement, la sémantique, ça fait le poids. J'y comprends rien, je comprends pas pourquoi des gens décident d'étudier la linguistique et de faire de grandes théories sur la signification des mots ou des phrases, alors j'apprends par coeur, ce qui rend la chose encore plus pénible. Mais j'arrive pas à faire autrement. Il doit manquer une case à mon cerveau. Ce cours imbécile m'a donné l'impression de brasser du vent pendant tout le semestre. Si quelqu'un peut m'expliquer... (Si le prof avait commencé par expliquer pourquoi il trouve la sémantique, ou la pragmatique amusantes j'en serais peut-être pas là aujourd'hui. (Et non, c'est absolument pas du tout de ma faute si j'ai passé ses cours à faire des mots fléchés. (Oui, j'ai le droit d'être de mauvaise foi.)))

25 mai 2008

Tu ne m'as jamais autant manqué que la semaine dernière. Physiquement, beaucoup. Le printemps, les hormones, que sais-je ; j'avais si peu apprécié de rentrer après minuit dimanche passé et d'aller au lit comme deux petits vieux, sans la moindre caresse, parce qu'il faut se lever demain.
J'ai la nostalgie de quand nous étions jeunes, ou de quand notre amour était jeune. Quand on dormait trois heures par nuit, quand se séparer deux jours était une déchirure, quand tu ne disais pas beurk au moindre de mes baisers, quand je m'endormais dans tes bras.
Bref, la nostalgie de l'époque où je ne me demandais jamais bien sérieusement si tu m'aimais.
La nostalgie de l'époque où tu disais je t'aime.
Je crois que tu m'aimes, parce qu'autrement tu serais loin. Mais je ne comprends pas pourquoi tu ne sais plus le montrer.

J'ai peur qu'on soit coincés dans une petite vie étriquée, et qu'on ne sache pas s'en libérer. J'ai peur qu'on ait plus d'avenir ensemble – je ne sais pas si on en a jamais eu un. J'ai peur que ta plante verte crevarde soit la métaphore de notre amour : luxuriante il y a deux ans, à l'orée de la poubelle aujourd'hui.

Si je croyais que ça ne sert à rien, je serais loin. Mais il y a cette braise sur laquelle il faut que je souffle, encore et encore... Je finirais probablement par me lasser.

Pas tout de suite.

23 mai 2008

Tu m'manques.
Je ne te le dis pas, ça n'a pas de sens puisqu'on se voit demain. Tu ne comprendrais pas.
J'ai besoin de te voir, de t'entendre, de te toucher, de t'embrasser, de te faire l'amour et des câlins. J'ai besoin de t'avoir à moi un moment. De te raconter tout et n'importe quoi. Mon B-TB en travaux pratiques - je suis comme une gamine avec mes notes quand elles sont bonnes, l'anniversaire de M. hier soir, la petite sortie d'avant-hier. J'ai besoin de te dire des conneries pour te faire rire, de te raconter toute la semaine, parce que je ne sais pas si tu as remarqué, mais on s'est pas "parlés" depuis mardi...
Et puis chais pas où t'es.

Et ça, ça m'emmerde.
C'est surtout ça qui m'emmerde, même si le reste est bien réel.


(Dans une autre vie, ni jalousie ni paranoïa, merci.)


(Nouveau thème obsessionnel : Mon mec me manque et je me plains.)


20 mai 2008

Quand mon portable sonne à 23h, et que justement j'ai envie de lui parler, je crois un instant, très naïvement, et d'autant plus que c'est fréquent, que c'est lui qui m'appelle.

C'est juste l'alarme qui me rappelle de prendre ma pilule.

Ahah.

...


[Et j'en ai marre. Il persiste à ne plus jamais me dire qu'il m'aime, et quand je lui demande s'il m'aime il répond que oui bien sûr. Et il ne comprend pas que les 70km qui nous séparent ne doivent pas être le prétexte à une telle indifférence qui ne se réveille que lorsque je ne suis plus capable de cacher mes doutes et autres angoisses.]

06 mai 2008

Tranquille ce petit oral de latin...

La chance m'a accompagnée pour une fois : je suis tombée sur le sujet le plus facile possible. Une petite comédie latine à raconter, un petit topo sur la vie quasi-inconnue de l'auteur, quelques mots, pour situer sur le contexte. Et voilà, ok, c'était très bien.


Bon, maintenant, c'est pas de tout, restent encore 7 examens et deux trucs à rendre...

05 mai 2008

A Petit Pierre :


S'il y a quelqu'un que je regrette, de mon année de Terminale, c'est toi.



C'est l'effet : "je veux rien foutre, alors je suis allée jeter un oeil sur mon ancien très vieux blog..."



Et.

Merci, les gens qui étaient là.



Examen oral demain, de latin, mais c'est en français. Je ne suis pas prête, mais je m'arrangerais bien, d'une manière ou d'une autre, en espérant tomber sur l'un des sujets que j'ai bien préparés.

J'attendais le beau temps. Je n'attendais que ça depuis le mois de février. Et voilà, c'est le mois de mai. Le mois de mai qui me plonge un peu dans la mélancolie, je me souviens des débuts si doux de mon histoire avec V.. Tout me rappelle les premières semaines, l'odeur de l'air, les arbres en fleurs... et j'ai des envies qui ne sont plus celles de l'hiver : je ne veux plus passer des heures entières dans ses bras, non, je veux simplement être près de lui, lui parler, échanger, communiquer, qu'on se rapproche, mais plus physiquement. Quelques mètres me conviennent tout à fait, tant que je sens qu'il a conscience d'être avec moi. Samedi soir, une nuit sans lui alors que j'étais si près, chez A., c'était inimaginable, alors un tour en métro, et tant pis si je n'ai jamais été rassurée en me promenant seule la nuit à R., tant pis, rien ne comptait plus que de dormir avec lui.
Mai c'est aussi le mois des yeux rouges, des longues chaînes d'éternuements, des plaques d'eczéma, et des examens. C'est le mois où même si mon train du dimanche est annulé ce n'est pas si désagréable de passer une heure à l'attendre, même si c'est en lisant La Guerre de Jugurtha.

Bref, mai, c'est chouette.


Et puis c'est le mois où voilà, c'est décidé : V. vient en vacances pendant deux semaines avec mes parents, ma soeur et son amoureux, et mon frère. J'aurais jamais cru qu'il trouverait l'idée bonne : deux semaines sur un voilier de douze mètres aux Baléares. Mais il a accepté, et maintenant, toute réjouie que je suis (si bien sûr je ne pense pas qu'on va prendre l'avion, puisque j'ai terriblement peur en avion), j'imagine les pires scénarios. La promiscuité pendant deux semaines, ça a de quoi vous descendre un couple... et avec mes parents, est-ce que V. arrivera à trouver ses marques ? Et est-ce qu'il n'aura pas le mal de mer ? Est-ce qu'il sera le plus malheureux des hommes pendant deux semaines ? Est-ce que je vais réussir à passer deux semaines vraiment collée à lui, ou est-ce qu'il va très vite m'énerver ? Est-ce qu'il ne va pas passer son temps à se cogner partout avec ses 189 centimètres ?

Jusqu'en août, on a encore le temps de se faire à l'idée...