16 septembre 2008

Résolution de la rentrée : mon cahier, mon stylo, et quelques lignes tout les soirs.
Voir les mots naître sous la plume est toujours aussi doux. C'est l'apaisement du soir qui me manquait.
Je ne pourrais pas trop parler d'ici. Où j'habite est évident, il suffit d'une photo. Connaître l'étage, la chambre, c'est plus difficile, mais pour l'étage, une photo de la couleur du mur de gauche, et le tour est joué. Bref. Encore faudrait-il que mes charmants voisins passent par ici. Mais je tiens toujours à ma discrétion.
Une année seule, ça m'a pesé, mais ça m'a aussi beaucoup appris. Je sais que je survis seule, mais que je déteste ça. Il m'a sans doute fallu ça pour réussir à aller vers les autres aujourd'hui. Des fois j'aimerais, puis après 10 minutes je n'aimerais plus, partir. Juste un semestre peut-être. J'aimerais l'Angleterre, mais je n'aimerais pas devoir prendre l'avion pour y aller... Il y a moyen de faire sans, c'est vrai...
Et puis je suis déjà tellement... vieille ! Je commence à accuser mes années, si si, j'vous jure, l'âge marque mon visage : il y a une éternité qu'on ne m'a plus demandé ma carte d'identité pour acheter des cigarettes, et la dernière fois qu'un colporteur a sonné à ma porte en me demandant : "Ta maman ou ton papa sont là ?" remonte au moins au printemps dernier. Je vais avoir 23 ans, et je ne commence que ma seconde année de bachelor ! Que de temps perdu... (Ou que de temps gagné d'adulescence lente et tranquille ; quel luxe, quelle chance de pouvoir grandir lentement, très lentement. Ce temps que les circonstences m'ont offert, je devrais l'utiliser mieux. Oser plus.)
A 15 ans, j'ai toujours dit, j'avais dix ans d'âge social... 5 de moins, qui nous ferais 19 aujourd'hui... 19 ans ? Non, sûrement plus. La petite demoiselle ma voisine a 18 ans, et je me sens infiniment plus âgée qu'elle, sur tout les plans.

J'ai répondu au pauvre con qui m'a écrit pendant que j'étais en vacances. Il disait que ça lui manquait de plus coucher avec moi. Je n'aurais pas du lui écrire, mais pourtant, il fallait qu'il le sache que ma vie est beaucoup plus belle sans lui qu'avec, et que franchement, s'il pouvait ne plus m'écrire, ça serait vraiment chouette. Il a réécrit mais je ne lui répondrais pas. Jamais. Je le déteste d'avoir un genre de nostalgie de cette époque : moi je regrette que ces moments aient existé, et si j'éprouve une certaine tendresse face à cette jeune fille que j'ai été à 17, à 18 ans, je n'ai pas de compassion pour l'idiote de 19 ans que j'étais, qui se croyait adulte, tellement femme dans les draps de ce connard. Je pensais vivre des choses extraordinaires, alors que j'étais juste son esclave sexuelle consentante.
Et je le déteste d'oser écrire : "Je suis bien désolé que les choses en soient arrivées là, mais ça ne change pas, du moins, pour ma part, le bien que je pense de toi !". Le bien qu'il pense de moi ? Ah aha ahahhaha... Je me demande vraiment si c'est normal de traiter les gens dont on pense du bien comme il m'a traitée..

15 septembre 2008


J'ai déménagé : la vue est aussi chouette qu'avant.

J'ai perdu la proximité du centre-ville, mais je gagne en compagnie... et c'est bien plus agréable de souper en bonne compagnie. Bien sûr, on est en pleine phase de découverte les uns des autres, et évidement, tout le monde est super sympa, intéressant, propre et ordonné... Mais sur 8, il va bien falloir que quelqu'un foute le bordel, et qui sait, ça sera peut-être moi !

Demain retour en cours, avec un programme un peu plus chargé que l'année dernière. Tant mieux, moins de temps pour s'ennuyer, pour ruminer...
Depuis 3 jours que je vis vraiment ici, je m'épate pas mal, j'arrive à parler à tout le monde, je n'attends pas qu'ils soient tous partis pour aller me faire à manger, non non. Une certaine évolution se fait sentir.