27 avril 2011

Note à moi-même :

Mais arrête de regarder son putain de facebook, tu te fais du mal pour rien pauvre idiote.

26 avril 2011

Soyons raisonnable.
Il est tout à fait normal que sa vie – voyage de six mois au Canada – soit tout à fait plus excitante que la mienne – poursuivre mon master.
Et donc il y a de fortes chances que je me trompe quand j’imagine qu’il trouve ma vie nulle, et si peu intéressante qu’il va arrêter de s’y intéresser, et arrêter de m’aimer.
Arrêter de m’aimer, peut-être, mais ça surviendrait tout aussi bien si j’étais moi aussi à un autre bout du monde en train de vivre des choses merveilleuses avec une bande de nouveaux amis du sexe opposé au mien comme il le fait.

Le plus simple serait peut-être que j’arrête de m’intéresser à ce qu’il fait, ce qui pourrait m’éviter d’être jalouse de ces filles avec lesquelles il passe visiblement de bons moments. Honnêtement, je ne lui ai jamais trouvé l’air aussi heureux que ce qu’il affiche sur ses photos. Et re-honnêtement, je suis vraiment contente pour lui, même si j’aimerai que ces bons moments là, il les passe avec moi. J’aimerais moi aussi ne pas avoir à m’occuper de ces abscons travaux à rendre, et n’avoir qu’à écouter des cours et à passer mes après-midi et soirée à sortir en ville et dans des bars. Le fait est que je suis une malheureuse étudiante en master, qui doit bosser tant et plus pour réussir ses cours.

Et moi j’aimerais avoir mon amoureux avec moi le soir pour me faire des bisous et des câlins.
Il me manque affreusement physiquement, et ça rien à faire. Sauf arrêter de l’aimer. C’est vrai, moi aussi j’ai possibilité de l’oublier et de passer à autre chose.

Bon, en attendant je l’aime, et j’ai peur que lui arrête de m’aimer. Et là rien à faire, j’aurais beau me persuader que personne n’est plus parfaite pour lui que moi, s’il doit arrêter de m’aimer, il arrêtera.
Et on ne va pas se voir avant au moins 14 ou 15 semaines. Autrement dit, une vie entière, si tant est qu'on se revoit.

Merde merde merde.
Je voudrais l’effacer de ma tête.

12 avril 2011

Si je te dis pas tout ça, ça va macérer et ça va me pourrir la vie.
Note : Je veux pas dire que tout est horrible et que je vais mourir de chagrin, je garde au moins la certitude que je vais bien aller, ça va se tasser.
Mais voilà, c’est dur. C’est dur parce que moi ma vie n’a pas changé, parce que je vais à la migros et que je me dirige vers les rayons en me disant que je vais prendre quelque chose pour toi, et qu’après je me souviens , et là j’ai mal et je me sens bête. Parce que le matin je m’attends à te trouver là dans mon lit. Parce qu’il y a des choses que j’ai envie de te raconter, et que je me rends finalement compte que ma vie routinière n’a rien de nouveau qui puisse t’intéresser. Parce que quand je rentre à la maison, je suis toujours étonnée de voir les chaussures de C. mais pas les tiennes.
Je sais que toutes ces petites choses vont passer, je sais que je vais m’y faire, mais alors, je me dis que si moi je me fais à ton absence, toi tu vas te faire aussi à une vie sans moi, et peut-être trouver que je n’apportais rien dans ta vie.
Et puis il y a encore cette histoire de préservatifs qui me mine. Ça prouve quand même que tu n’as pas l’intention de renoncer à faire l’amour avec quelqu'un si ça se présente. Et ça me tue. J’ai sûrement tort de penser qu’on peut aimer pas quelqu'un et coucher avec quelqu'un d’autre, mais voilà, je le pense. Peut-être que je vais y arriver, mais pour l’instant je peux pas me dire que ce qui se passe là-bas n’a rien à voir ni avec moi, ni avec toi et moi. Imaginer que tu puisses prendre une autre fille, quand moi je suis en manque de toi, ça me donne juste envie de gerber. Je sais, c’est égoïste de ne pas laisser les autres profiter de ce qu’on ne peut de toutes façons pas avoir.


Ne pas lui dire. Ne pas lui dire. Ne pas lui dire.
Rester souriante, rester calme et sereine, le laisser vivre sa vie. Laisser la vie se passer. Ne pas s’agacer de choses sur lesquelles on n’a aucune prise. Accepter que ça puisse changer. Voir venir. Laisser faire. Vivre ma vie. Vivre ma vie. Vivre ma vie. Faire des efforts. Etre sociable. Ne pas l’attendre pour exister. Voir du monde. Faire des choses. Exister pour moi. Faire mon boulot comme il faut le faire. Lui faire confiance. Continuer de croire qu’on vit un truc si incroyable qu’on peut pas le casser. Mais ne pas porter d’œillères.

Et moi ? Je dirais non si une occasion sexuelle se présentait ?
Oui. Mais dans deux mois ? Je crois bien juste éviter que ça se produise.

Juste ne pas oublier que la vie n’est pas une science exacte. Et si tout pète maintenant, se dire qu’il y a eu presque cinq belles années, et qu’il valait mieux maintenant que dans deux ou trois ans.

09 avril 2011

Il ne faudra pas s’appesantir, mais il m’importe d’en garder une trace.
Les cinq belles années qui viennent de passer n’ont pas été écrites, comme pour confirmer qu’effectivement le bonheur ne se dit pas mais se vit.

Hier, l’homme que moi j’aime et moi sommes allés à l’aéroport de Genève, et moi seule en suis revenue, portant sur mes épaules tout le malheur du monde, sanglotant tellement que des petites vieilles m’ont demandé si ça allait.
Non, ça n’allait pas. Ils étaient déchirants, ces adieux. Je les avais imaginés 10 ou 20 ou peut-être même 40 fois, au cours des plus de 20 mois qui se sont écoulés depuis que j’attends ce départ, mais jamais ça n’avait été aussi dur que ce que j’ai vécu.

Objectivement, le pire se doit d’être derrière nous. D’abord les 20 mois d’attente, ou plus, ont connu leur lot de larmes et d’appréhension, puis les adieux, hier, m’ont littéralement brisé le cœur. Un peu comme ce que j’imaginais, mais en plus douloureux.

Mais objectivement, le pire se doit d’être derrière nous. Ce qui ne m’empêche pas de me sentir totalement écartelée, comme si l’autre moitié de mon cœur était de l’autre côté de l’Océan, et de l’autre côté du continent qu’on trouve là-bas. Ah, on me dit que c’est le cas. Bon.

On se reverra, et on s’aimera peut-être bien encore mieux qu’avant.