Début de la seconde semaine. J'ai retrouvé les autres redoublants dans la bonne humeur et les résolutions toutes neuves... Non, non, ça ne sera pas plus facile l'an prochain : mon échec à 2.24 ne me met vraiment pas en position de force. Si je ne découvre pas les cours, si j'ai déjà des pistes sur la manière de travailler chacun d'eux, rien ne m'est acquis. On a beau rire, à la pause, sur la façon qu'ont les petits nouveaux de prendre des notes si sérieusement, alors que dans deux semaines les sudokus auront à nouveau leurs faveurs, mais on aurait tout intérêt à faire comme eux.
Semaine difficile à cause de V. qui ne faisait rien qu'à me manquer. Après les trois jours que nous avons passé au Tessin puis le week-end suivant où j'étais chez lui, son absence m'était difficile, d'autant plus que j'avais l'impression que lui trouvait plutôt pas mal de ne pas me voir. Et c'est sans doute à cause de cette rancoeur que vendredi en début de soirée j'étais plutôt désagréable avec lui. L'anniversaire d'une de ses collègues, je ne connaissais personne et j'étais certaine de vraiment m'ennuyer, mais finalement c'était pas aussi horrible que prévu. J'ai juste failli nous tuer une fois, oh, une fois seulement en conduisant pour rentrer.
Quand je suis loin de lui, je m'imagine toujours des tas de choses : il ne m'aime plus, il veut me quitter... en fait une seule chose, et il suffit que je passe cinq minutes en sa compagnie pour me rendre compte de ma paranoïa. Et si je doute aussi de mes sentiments, il en va de même en moins de cinq minutes.
Hier c'était un dimanche sans mon habituelle crise de fin de soirée où je finis souvent en larmes pour des riens que j'ai déjà oubliés le lendemain. Je commence à dix heures le lundi. Il m'a laissé une clé, j'ai pu dormir. Sitôt parti, je change de côté de lit pour occuper la place toute chaude qui sent lui, son duvet plus confortable que celui qu'il me prête, son oreiller qui pue ses cheveux sales, et j'y suis bien pour me rendormir une petite paire d'heure.
Six mois. J'aurais pas pensé que quelqu'un m'aimerait six mois, et peut-être plus encore...
"There are six billion people in the world
More or less
and it makes me feel quite small
But you're the one I love the most of all"
Katie Melua - Nine million bicycles
Les chansons gnangnans, une fois de temps en temps, je me donne le droit.
J'aimerais savoir lui dire quelque chose de bien, pour qu'il sache que quand je lui réponds que moi aussi je l'aime, ce ne sont pas quatre petits mots en l'air.