Si si, je le savais bien avant, déjà… Mais qu’est-ce qu’on se sent seul face à son propre stress. Celui qui vous fait pleurer le samedi soir parce que l’amoureux a été pénible et que cela a suffit à faire couler les larmes qui vous reteniez depuis le matin, celui qui vous fait gerber votre petit-déjeuner, celui qui soudain accélère les battements de votre cœur et vous réveille en pleine nuit…
Toute seule, mais c’est bien normal. Personne ne va apprendre à ma place, personne ne va passer sa journée à la bibliothèque à ma place.
C’est mon endroit. On m’y déposerait les yeux fermés, à l’odeur je reconnaîtrais les locaux. Ce matin, elle m’a prise à la gorge, avec réminiscence de soirées studieuses, d’attentes du métro dans la nuit gelée de décembre, d’après-midi de juin où sa fraîcheur la rendait paradisiaque…
Et puis, on s’amuse ici. Je peux me moquer. De cette « amie » de M., qui s’enferme aux chiottes pour appeler sa mère en pleurant, ne finissant ainsi pas de m’étonner. Pour moi jusqu’à présent c’était une tueuse, 5.5 de moyenne mais c’était tellement facile, et le tout avec moitié moins de boulot que ce qu’il me faut fournir pour m’élever péniblement au dessus du 2. Le genre de fille que je pourrais admirer s’il ne s’agissait pas d’une sale conne qui ne me dit jamais bonjour, mais me connaît puisque à une époque se plaisait à me critiquer par derrière. Elle m’étonne à nouveau puisque l’an dernier elle disait vouloir rester vierge jusqu’au mariage, sans qu’on sache si c’était voulu de sa part ou imposé par d’autres, et que l’autre jour elle attendait de se faire piquer quand je suis allée chercher mes résultats pour le sida.
Il y a plusieurs sortes de Bons, de Doués : ceux qui y arrivent, et c’est tout, ça ne leur cause aucun problème, leur apporte peut-être une fierté mais ils ne trouvent pas utile de l’exposer, et ceux qui y arriveront mais ne peuvent pas le faire autrement qu’avec un maximum de doutes, de larmes, d’apitoiement dans les jupes de maman.
Les Mauvais, pour qui la réussite est une douloureuse affaire de lutte ne peuvent pas aller pleurer chez maman, parce que dire : « Je vais me planter, bouhouhou… » ressemblera chez eux plus à une prophétie qu’à une simple demande d’encouragements.
Des fois j’aimerais pouvoir me répandre en doutes et en larmes, mais cela ne m’apaiserait nullement, ça me rappellerait plutôt que l’échec est possible et que dans ce cas-là, je serais dans la pire merde.
C'est le 7 septembre. Et puis le 25 aussi.
Toute seule, mais c’est bien normal. Personne ne va apprendre à ma place, personne ne va passer sa journée à la bibliothèque à ma place.
C’est mon endroit. On m’y déposerait les yeux fermés, à l’odeur je reconnaîtrais les locaux. Ce matin, elle m’a prise à la gorge, avec réminiscence de soirées studieuses, d’attentes du métro dans la nuit gelée de décembre, d’après-midi de juin où sa fraîcheur la rendait paradisiaque…
Et puis, on s’amuse ici. Je peux me moquer. De cette « amie » de M., qui s’enferme aux chiottes pour appeler sa mère en pleurant, ne finissant ainsi pas de m’étonner. Pour moi jusqu’à présent c’était une tueuse, 5.5 de moyenne mais c’était tellement facile, et le tout avec moitié moins de boulot que ce qu’il me faut fournir pour m’élever péniblement au dessus du 2. Le genre de fille que je pourrais admirer s’il ne s’agissait pas d’une sale conne qui ne me dit jamais bonjour, mais me connaît puisque à une époque se plaisait à me critiquer par derrière. Elle m’étonne à nouveau puisque l’an dernier elle disait vouloir rester vierge jusqu’au mariage, sans qu’on sache si c’était voulu de sa part ou imposé par d’autres, et que l’autre jour elle attendait de se faire piquer quand je suis allée chercher mes résultats pour le sida.
Il y a plusieurs sortes de Bons, de Doués : ceux qui y arrivent, et c’est tout, ça ne leur cause aucun problème, leur apporte peut-être une fierté mais ils ne trouvent pas utile de l’exposer, et ceux qui y arriveront mais ne peuvent pas le faire autrement qu’avec un maximum de doutes, de larmes, d’apitoiement dans les jupes de maman.
Les Mauvais, pour qui la réussite est une douloureuse affaire de lutte ne peuvent pas aller pleurer chez maman, parce que dire : « Je vais me planter, bouhouhou… » ressemblera chez eux plus à une prophétie qu’à une simple demande d’encouragements.
Des fois j’aimerais pouvoir me répandre en doutes et en larmes, mais cela ne m’apaiserait nullement, ça me rappellerait plutôt que l’échec est possible et que dans ce cas-là, je serais dans la pire merde.
C'est le 7 septembre. Et puis le 25 aussi.