Bibliothèque, 19 heures. Elle ferme à 22 heures, mais je partirais plus tôt : je n'ai pas prévu de provisions.
Ma stupidité n'a d'égale que ma fierté que je ferais bien de ravaler si je ne veux pas finir toute seule. Vraiment seule, encore plus que maintenant. Et c'est déjà difficile. Socialement, le reste n'en parlons pas. Et même que je fuis, parfois, quand pourtant j'aurais de la compagnie... J'ai l'impression d'avoir régressé, j'ai régressé. Je me revois en terminale.
Bibliothèque à 19 heures, avant-dernière semaine du semestre, bruits de l'aération, autres qui gribouillent sans doute plus productivement que moi, soupirs, beaucoup de soupirs. Y au loin qui téléphone devant les chiottes. Je ne l'ai jamais bien connue, mais je reconnais sa voix, et je sais qu'on échangera trois mots quand elle aura fini.
Pourquoi ça va si peu bien ? Je ne sais pas vraiment, j'ai des pistes : la solitude, les mauvaises notes, la solitude que je ne sais pas rompre, et que je cherche, même, parfois... mais j'essaie, les mauvaises note, le stress, la peur, la solitude. Des espaces qui s'engendrent les uns les autres, je n'ai pas le courage de chercher dans quelle logique.
Alors, prendre conscience et réagir intelligemment. Cours particuliers, psy peut-être aussi, je me demande, j'hésite... Il faut juste du courage, prendre le téléphone. C'est dur, parce qu'il me semble que je peux éclater en sanglots n'importe quand, et que je serais intarissable.
Moi, ça ne serait pas aussi mignon que la jolie suisse-allemande en larmes tout-à-l'heure, qui était si attendrissante. Non, ce serait gluant, dégoulinant, peu appétissant, et puis je ne crois pas qu'on viendrait me consoler, et j'aurais honte de moi, je ne saurais pas expliquer ce qui ne va pas, ou si, mais j'aurais tellement peur de la pitié des autres...
Ma stupidité n'a d'égale que ma fierté que je ferais bien de ravaler si je ne veux pas finir toute seule. Vraiment seule, encore plus que maintenant. Et c'est déjà difficile. Socialement, le reste n'en parlons pas. Et même que je fuis, parfois, quand pourtant j'aurais de la compagnie... J'ai l'impression d'avoir régressé, j'ai régressé. Je me revois en terminale.
Bibliothèque à 19 heures, avant-dernière semaine du semestre, bruits de l'aération, autres qui gribouillent sans doute plus productivement que moi, soupirs, beaucoup de soupirs. Y au loin qui téléphone devant les chiottes. Je ne l'ai jamais bien connue, mais je reconnais sa voix, et je sais qu'on échangera trois mots quand elle aura fini.
Pourquoi ça va si peu bien ? Je ne sais pas vraiment, j'ai des pistes : la solitude, les mauvaises notes, la solitude que je ne sais pas rompre, et que je cherche, même, parfois... mais j'essaie, les mauvaises note, le stress, la peur, la solitude. Des espaces qui s'engendrent les uns les autres, je n'ai pas le courage de chercher dans quelle logique.
Alors, prendre conscience et réagir intelligemment. Cours particuliers, psy peut-être aussi, je me demande, j'hésite... Il faut juste du courage, prendre le téléphone. C'est dur, parce qu'il me semble que je peux éclater en sanglots n'importe quand, et que je serais intarissable.
Moi, ça ne serait pas aussi mignon que la jolie suisse-allemande en larmes tout-à-l'heure, qui était si attendrissante. Non, ce serait gluant, dégoulinant, peu appétissant, et puis je ne crois pas qu'on viendrait me consoler, et j'aurais honte de moi, je ne saurais pas expliquer ce qui ne va pas, ou si, mais j'aurais tellement peur de la pitié des autres...