29 avril 2006

La journée, on aurait dit une semaine à elle toute seule.
D'abord, elle commençait par un lundi, parce que je suis allée en cours très tôt : pour neuf heures. Mardi, pour rien, puisque d'autres l'avaient déjà fait, j'écrivais deux parties d'un rapport qui n'est toujours pas rendu puisque la partie manquante s'en était encore une autre. Mercredi, je me suis assise pour manger. Sans appétit, comme d'habitude, je n'ai plus l'envie de manger, mais j'ai faim, et quand j'ai dit que je ne mangerais plus jusqu'à ce que j'en ressente à nouveau le désir, on m'a regardé bizarrement, bien sûr, je venais de dire une énormité. Plus l'envie du sandwich quotidien, mais la part de tarte qui a suivi c'était un vrai plaisir. Je ne veux plus manger si c'est parce qu'il faut.
Mercredi après-midi, donc, je dévorais avec plaisir des framboises congelées. Ensuite, ce fut jeudi et vendredi en quatre périodes de cours assommantes. J'ai passé mon samedi en sous-sol dans une salle d'informatique, à remplir un exercice que l'ordinateur a préféré avaler plutôt que de l'envoyer, comme il aurait du, à la correction. J'ai ensuite dit à V. que j'allais me jeter sur les rails du métro et le temps que j'y renonce, on était dimanche et je mangeais une pizza sans me forcer avant de regarder une grosse merde en dvd, mais je ne m'en suis pas plainte.
Par ailleurs, cette semaine, elle était remplie de gens, de sourires, et elle est passée toute seule.

Il est prévu que je passe mon dimanche avec V..
Toute la semaine quand il m'écrit des sms, quand je découvre qu'il compte les heures depuis que je lui ai dit aurevoir dimanche dernier après avoir soupé chez lui, et tout et tout, je l'aime beaucoup, mais je sais que je l'idéalise tout comme lui m'invente. Et dimanche, il sera toujours ce garçon gentil, mais il manquera quelque chose...

J'ai regretté de ne m'être pas levée encore plus tôt ce matin. Si la période que j'ai manqué était aussi intéressante que celle à laquelle j'ai assisté, c'est regrettable.
Un cours qui m'a conforté dans l'intelligence de mon choix. Un cours pour comprendre que nous serons des acteurs essentiels de l'urbanisation, pour prendre conscience des choix à faire, des sacrifices à peut-être devoir accepter, pour garder un monde qui continue à nous donner des frissons quand on regarde par la fenêtre, pour qu'environement construit ne soit pas synonyme de gâchis.

24 avril 2006

Hier soir, pour la première fois de ma vie, j'ai visité l'appartement d'un jeune homme célibataire et j'en suis partie sans avoir essayé son lit.
Hier soir, pour la première fois, j'ai découvert qu'il existait des gens qui pouvaient trouver agréable de simplement manger avec moi.

C'est sacrément nouveau pour moi, tout ça.

Et puis, là, on est en train de se prendre un bel orage. Il est 19 heures et il fait beaucoup trop sombre, l'éclairage de ma rue est déjà allumé et les lampes suspendues balancent dangereusement, des choses tourbillonnent : poussière, feuilles mortes, vieux papiers ; des volets claquent en face et tout à coup des grelons énormes se mettent à tomber.
En bermuda, en sandales, les bras nus, les gens trempés affrontent en courant la rude montée de ma rue.

Et moi, je trouve que ce qui va bien avec l'ambiance extérieure dont j'avais tellement envie de profiter que j'ai ouvert grand mes fenêtre, c'est d'écouter Homesick assez fort pour que la musique envahisse mes douze mètres carrés. Et rester là, comme dans une bulle, enveloppée par cette chanson apaisante, au centre d'un extérieur rendu un peu agressif par les coups de tonnerre et les brusques rafales de vent, mais aussi stimulant : l'odeur humide que j'aime tant et les clapotis rythmés de la pluie.

Maintenant c'est fini, on dirait que le jour va se relever.

23 avril 2006

Dites, à l'occasion, si vous n'avez rien de mieux à faire, vous pouvez prendre cinq minutes pour venir me taper dessus. Gratuitement.

Bon, alors, comme prévu, j'ai été déçue. Je n'avais pas vraiment de portrait robot du garçon imaginé, mais le vrai, l'original, quelles qu'aient été mes espérances, n'y répondait pas.
Mais il était gentil comme sur msn, il m'a bien fait rire : l'après-midi était chouette. Sauf qu'hors virtuel, le courant passe moins bien.
Oui, bon, je suis une connasse très superficielle, mais j'avoue mon crime : il ne m'attire pas du tout physiquement. Et moi, bah ça me bloque.
Ceci dit, je n'exclue pas de le revoir s'il me le propose.

J'aurais volontiers écrit : "Haha poisson d'avril ! Pensez-vous vraiment que je puisse être aussi stupide pour m'emporter comme ça au sujet d'un inconnu ?".
Bah non, tiens, bah non, je me suis prise à mon propre jeu, mais faut le dire, c'était très agréable.
Dites, soyez gentils, la prochaine fois que vous me voyez tomber gentiment dans un délire fantasmatique comme celui-ci, ça serait très chouette de me le faire remarquer.

Et ceci me ramène à mon point de départ : tellement besoin d'aimer quelqu'un que je m'attache à n'importe qui.
Ce qui me retient de me jeter du pont Bessière ? Le caissier, tout à l'heure, c'était J.! Ce qui me rassure, c'est qu'il est le seul type qui, quand il me dit simplement onze quatre-vingt, arrive à faire de moi une vraie feuille morte qui tremblote comme une demeurée et n'arrive rien à faire d'autre que de bredouiller "C'est le hasard..." quand il lui dit : "Il me semble qu'on se croise souvent !" (Alors, que, pensez-vous bien, j'ai fait bien exprès de choisir sa caisse.).
Je suis navrante.
Un J. avec le physique de V., je suis malheureusement prête à parier que ça me laissait complètement de marbre.
Oui, navrante.

En ce qui concerne l'amour, je crois que je suis vraiment trop immature.

Edit de minuit : j'ai soupé chez lui ce soir. Il est toujours gentil. (Lui V., hein, pas J..).

22 avril 2006

Je ne sais pas ce que je dois faire. Rêver, ou arrêter ? Sans doute arrêter. Il est évident que je serais déçue. Mais alors peut-être j'aurais la chance que ce soit en bien. Mais alors, déçue de n'avoir pas été déçue en bien, que ferais-je ?
Et qu'est-ce que je vais mettre ?
Et comment je fais, imaginez, s'il est très laid ? Et qu'en plus il a une voix détestable ?
Ou sinon, si moi je le trouve tout à fait à mon goût, qu'on a encore des choses à se dire, que je tombe carrément sous le charme, et que lui me trouve absolument sans intérêt ?
Et puis, je le reconnais comment ?
Je sens que je vais me munir à titre préventif d'un traité spécifique à ma formation.

J'ai mal au ventre, je stresse, je suis fatiguée, j'ai peur...

Plus le temps passe, et plus moi j'y crois que j'ai deux, ou trois, ou peut-être quatre personnalités. Il y a la cinglée inconsciente, l'asociale coincée, la fille virtuellement sympathique, et l'autre, la vraie.

21 avril 2006

Tu vois, Proxad, oui, toi, celui ou celle qui vient chaque jour à peu près à minuit, neuf heures et 21 heures, je me sens obligée d'écrire juste pour toi.
Rien de neuf aujourd'hui. Je suis allée chez le coiffeur, j'ai presque rien coupé, mais j'ai unifié ma couleur de cheveux qui était plutôt in-sortable depuis quelques temps : naturel, roux et blond plutôt foncé en bas.
J'ai besoin de me sentir jolie, pour m'assortir avec ce sourire qui ne me quitte plus.

Je rêvasse. Vous savez, je ne pense plus qu'à lui. C'est si con. C'est si con. Mais c'est si bon.
A part ça, je n'ai évidement rien à dire.

Je vous raconte pas mes rêves parce que je me sentirais ridicule. Et comment savoir ce qu'il pense, lui ?
Et pourtant, j'ai l'impression d'aimer tellement ces moments-là, où si je lui dis que je ne lui parle pas qu'à lui il s'offusque de ne pas bénéficier de l'intégralité de mes mots, où j'ai tellement l'impression qu'il va se passer quelque chose de vraiment chouette entre nous, et où finalement je ne sais pas. Ces instants, où découvrir qu'il vient de me répondre à mon mail me rend toute fébrile, tellement excitée, tellement pressée de savoir ce qu'il me dit.

Je me découvre une personnalité que j'ignorais. Cette malheureuse certitude qu'avec quelqu'un, je ne saurais pas faire autrement que d'être maladivement jalouse.
Je me découvre encore plus imparfaite que ce que j'avais jusqu'à présent la certitude d'être.

J'ai toujours trouvé que mon prénom réel faisait terriblement petite fille, et le sien qui fait tellement petit garçon. V., c'est lui, c'est V..

Un putain de fantasme. Des foutus rêves. Et qu'est-ce qu'il va en sortir ? Je peux encore aimer, je peux sûrement même donner mon coeur et pas seulement mon corps, et peut-être, aussi, pour la première fois, si mes rêves s'exhaussent, les deux d'un coup, simultanément, et recevoir autant.

Mais tout ça, c'est tellement fragile. Tout ça, c'est peut-être dix fois moins que ce que j'imagine. Tout ça, c'est peut-être une nouvelle amitié. Tout ça, peut-être ça se termine demain si nous n'avons plus rien à nous dire. Tout ça, ça se termine peut-être sur un échange de photos : "Ah non, tu me plais pas du tout.". Tout ça, ça se termine peut-être quand il en aura assez, ou n'aura pas compris, que si je ne dis que : "V. c'est un crétin." et non pas "V. je l'aime mieux que bien." c'est parce que j'ai peur. Tout ça, ça se termine peut-être parce que V n'existe pas. Ou parce que V. a déjà une copine qu'il aime. Ou parce que V. il meurt demain.

Bref. Je le vois samedi.

19 avril 2006

Et même s'il est à 90 kilomètres de moi, même si je ne l'ai jamais vu, quand il me vole virtuellement un baiser, mes oreilles rougissent et me brûlent affreusement. Quand il me dit "non mais tu es franchement une fille super bien (en tout cas aux premiers abords)" je suis plus que contente.
Une petite romance virtuelle, ça n'est pas bien gênant.
Bien entendu, ce garçon gentil est en fait un pervers de 40 ans, c'est évident. Pour moi, ça ne fait aucun doute. Il faut juste que je le voie pour confirmer cette supposition.

Mon ami le crapaud n'est pas revenu. Pour un prince charmant, il manque d'assiduité et de fidélité s'il est allé tenter sa chance chez la fourmi sa voisine.

Quatre jours. Qui parle de cul ? moi. J'écris baise au lieu de baisse (non, pas "...ton pantalon", mais "tes approximations sont vues à la...").

Mon coeur bat. Il y a encore quinze jours, j'aurais pu dire qu'il était éteint pour toujours. Il me fait rire depuis quatre jours. C'est pas grand chose, comme temps, mais me faire rire, c'est énorme.

Je suis encore vivante.

Je me marre, peut-être bêtement, devant mon ordi en traitant ma topographie, en avalant des bouts de livre de physique, alors les données absconses et les livres rébarbatifs semblent tout à coup encore moins attirants, mais ils font partie d'un paysage bien plus joyeux.

Du concret, maintenant ?
Je voudrais le rencontrer en vrai. Mais ça me fait peur. Voilà. Encore une fois nous voyons qu'il est bien plus facile d'écouter ce qui se murmure dans la culotte et d'en suivre les conseils peu avisés que d'aller chercher à comprendre ce que désire cet alien : le coeur.
Des couilles, j'en ai. Mais ce foutu numéro d'équilibriste me retourne quand même l'estomac.

18 avril 2006

Tout l'heure, j'ai retrouvé un crapaud sur le pas de la porte de ma chambre.
Je n'ai pas osé l'embrasser. Sans doute, j'aurais du. Le prince charmant que j'attends depuis si longtemps, ici, là, à mes pieds, j'ai même failli lui marcher dessus, et moi qui ne trouve rien de mieux à faire que de hurler pour qu'en vienne m'en débarrasser et le remettre dans sa mare d'où il n'aurait jamais du sortir.
Ce n'était peut-être pas un prince charmant, ni même un garçon charmant, mais peut-être était-il gentil ?

Maintenant les gens vont croire que je crois au coup du crapaud. Et dans le fond, ça doit être vrai.


Je crois que je suis en train de tomber amoureuse d'un type à qui je parle depuis trois soirs (virtuellement), longuement, de tout et de rien.
Alors maintenant, j'ai peur qu'il rencontre sur le net une fille qui lui plaira d'avantage.
C'est cruel, j'ai l'impression d'avoir 12 ans.
Il m'est plus facile de baiser avec un inconnu que d'essayer de construire un truc un peu plus durable, parce que j'ai tellement peur, tellement, de me faire "rejeter"...

17 avril 2006

Bah pas si dur que ça de lui souhaiter un bon anniversaire. Mais c'est un véritable étranger, celui que je décris habituellement comme étant mon premier amour – rêvé, car, pensez bien, les sentiments étaient à sens-unique. Il ne me fait plus peur. Mais il me fait toujours rire. Et je crois encore que c'est un type bien. Voir même très bien.
Cet été ça fera trois ans. Je crois que je commence à me remettre de la déception de n'avoir pas été assez bien pour lui plaire.
Les types bien sont plus difficiles à oublier que les connards, même si, concrètement, c'est le sale type qui a pris le plus d'importance.

Jamais j'aurais honte de dire que je l'ai aimé, lui.

(Lui, c'est le monsieur Nantais. C'est vrai que ça fait un bail. Cologne l'été 2003.)

14 avril 2006

C'est quand même n'importe quoi.
Il imagine encore que je regrette d'avoir couché avec lui, qu'il est un problème.
C'est étrange.
Il est le seul sur qui le coup des pseudos subliminaux marche plus ou moins : il y réagit mais interprète de travers.
C'est flippant.
Il se marre comme si j'étais folle quand je dis que le sexe c'est ce qu'il y a de mieux pour décompresser.

Des fois, j'ai un peu peur. Dis, N., dis, t'as vu ce que t'as fait de moi ?
Mais non, je t'embrasse, je t'enlace, je t'aime pour trente minutes, je fais comme si tu étais mien pour plus qu'une demie-heure, mais c'est rien, c'est rien, ça ne veut strictement rien dire.
Moi je m'y retrouve, question d'habitude, mais pourquoi ce type à qui j'ai assuré "Oui, évidement !", quand il m'a répété : "On est bien d'accord que ça ne veut rien dire, hein ?" n'arrive pas à imaginer que j'aie pu passer un petit moment dans son lit sans y accorder la moindre valeur ?
Rho, merde alors, c'est sûr, c'est pas très chouette, c'est pas très beau non plus mais je l'ai pas forcé. Il aurait pu le dire, s'il n'en avait pas envie, hein.

Je peux pas regretter. Je ne ressens rien pour lui. Il m'a été très agréable, alors je recommencerais volontiers. Je ne lui propose pas.


A part ça, qui es-tu, français, abonné chez proxad, IP fixe sans doute, qui passe environs trois fois par jour (à toute heure du jour ou de la nuit) et me fais culpabiliser de ne rien poster... ?




Tu peux continuer à venir, hein, mais tu m'intrigues un peu.

09 avril 2006

Je ne reverrais sûrement plus monsieur prise de tête. Tant pis, ou tant mieux, je ne sais pas, sauf que j'aurais bien aimé baiser cette nuit.
C'est bien plus facile de s'en passer quand ça fait près de six mois qu'on est abstinente que quand on ne l'a pas fait depuis deux nuits.
D'un côté, il était chiant, il l'a même dit lui-même, et stupide aussi. Oui.

Il ne reste pas grand chose de tout ça, une histoire brêve qui m'a coûté plus qu'elle ne m'a apporté, je crois.

L'ennui, c'est qu'en ce moment, j'aimerais tellement avoir quelqu'un dans ma vie qu'il n'y a aucune chance que je trouve un type bien, et j'ai pas envie de m'abonner à faire des conneries avec des mecs ramassés sur internet.

Bref. Les endorphines sont loin, il faudrait que je fasse du sport à forte dose pour en retrouver. Le joueur d'accordéon d'à côté du métro ne me dira pas bonjour demain matin.

Merde alors.


Il m'a dit : "Si tu veux, j'vais te trouver un copain, tu vas voir." Et il souriait comme un imbécile, ce qui m'a permis de constater que ses dents étaient bien alignées.
Il a dit aussi : "Y'a ma voisine, elle est déprimée ces temps, je vais lui proposer de lui rendre le sourire.". Je me suis demandée en quoi ça devait m'intéresser.
Il a parlé encore de son ex : elle l'a larguée parce qu'elle trouvait qu'il regardait trop le sport à la télé.
J'ai pensé qu'elle avait eu raison.
Il m'a dit que s'il avait su avant qu'il n'était que le troisième, il ne se serait rien passé.
Il croyait que c'était pas la première fois que je baisais avec le premier venu. Il a dit que pour lui. j'étais un paradoxe très mystérieux et que non, je n'étais vraiment pas timide. Alors j'ai confirmé que je ne me connaissais pas, et que s'il culpabilisait d'avoir fait exactement ce que j'attendais de lui, il ne fallait pas, puisque je m'imputais huitante pour cent de part de responsabilités.

Je ne savais plus vraiment ce que je devais penser.
Je me suis dit, merci N. de m'avoir fait assimiler toute cette simplicité dans les relations.
Je me suis dit aussi, merci NS. de m'avoir fait voir que les mecs pouvaient se poser des question après avoir tiré un coup avec une fille qui ne demandait que ça.

Je ne lui plais sans doute pas plus qu'il ne me plaît, mais il y aura un avant et un après ces quelques heures avec lui, puisque j'ai découvert qu'il existait des garçons gentils.

08 avril 2006

Peut-être des endorphines plein le cerveau, c'est ce genre de journée merveilleuse où tout se passe si tant tellement trop bien que ça n'a pas l'air vrai.

Et puis, et puis et puis, j'ai eu un 4, alors, même si ça n'est que la moyenne, ça suffit à me faire sourire encore deux fois plus, et puis j'ai parlé à tout un tas de monde, et même si les copines de M. ne peuvent pas me voir je m'en tape, puisque je leur suggérerais volontiers d'aller se faire retirer les balais qu'elles ont dans le cul, si j'avais envie de je ne sais quoi.
Il m'écrit, des trucs gentils, tout gentils, dont je n'ai pas l'habitude, c'est presque gênant. Du bonjour le matin, au comment se passe ta journée, en passant par le bon appétit de midi, c'est indéfinissable, inconnu. Y'a forcément une couille dans le potage. Y'a forcément un truc qui va me tomber sur la gueule, tôt ou tard. Sans doute la chute imminente des endorphines, dont il ne reste déjà sûrement plus trace dans mon cerveau, mais qu'ivre de fatigue, vraiment réellement, je ne ressens pas encore.
Normalement, je le revois dimanche. Il semblait y tenir. Vous savez, c'est rien, et je sais que ça ne sera jamais rien, mais ma crainte de "tomber amoureuse" dit bien mon immaturité affective, tandis que mon envie de me satisfaire de ce qui viendra dans cette rencontre avec Ns. montre qu'en fait je fuis le "bonheur".

Les fêtes chez M., il faut en parler. Une A., une C., un I., un Mn, un As et moi en noyau habituel, ainsi qu'un ou deux collocs d'M. changeants, et les amies variables de M, aujourd'hui les deux miss à balais.
Les fêtes chez M., on s'y emmerde comme des rats crevés. Aujourd'hui, je m'y marrais toute seule, observant les gens : M. et I. se parlent, 2 collocs de M. se parlent, Mn. et As. se parlent, balai1 et balai2 se parlent, A. et C. se parlent et je me marre soudain sans raison apparente, n'ayant bien évidement bu aucune goutte d'alcool.
Avant les "fêtes" chez elle, M. me dit qu'il y aura Bidule et Machin qui évidement ont changé d'avis au dernier moment.
On ne parle de rien.
M. lance parfois des sujets qui font le tour de la table : "T'as le temps de faire du sport ?", "Tu te couches à quelle heure le soir habituellement ?", "Tu te lèves à quelle heure ?". I. balance cinéma, anims, politique..., A. change les sujets et le reste suit la tendance. Je dis les conneries qu'il faut ou pas, qu'elles soient vraies ou non : "Oui, du sport en chambre !" toujours facile, sinon, on ne comprend pas, "Alors, ça bosse fort ?" "Non, ça Dardanelles !" qui a fait un gros flop l'an passé, qu'on me ressort à l'envi, n'a toujours pas été compris par certains.
Les balais se la ferment. C'est pas donné à tout le monde de s'appeler "de Truc de Chose", il y en a une qui le fait bien sentir.
Heureusement, A. a eu l'idée géniale d'acheter des ballons de baudruche, on se les lance à la gueule, on se dessine dessus les uns les autres, on se crève, c'est mieux d'avoir six ans. Les balais ne jouent pas, aller savoir pourquoi elles sont là, au moins elles ont l'honnêteté de ne pas essayer de cacher leur ennui, ou essaient si mal que s'en devient flagrant.
Les fêtes chez M., j'y vais, pour le plaisir de voir que d'une année à l'autre, rien n'a changé, sauf l'un des chiffres de l'âge de l'hôtesse.

07 avril 2006

Où sont passées morale et bonnes manières ? ai-je un jour, réellement adopté un code de conduite qui puisse s'en prévaloir ?
Il s'appelle N. (ah merde, encore un, mais c'est un autre) alors, non, il s'appelle NS, il a 24 ans, je l'ai trouvé sur un célèbre site de rencontre dont on taira le nom. A 20 heures, nous nous parlions virtuellement, à 23 heures, nous buvions un verre ensemble, à 23h45 nous étions en train d'avoir un rapport sexuel, et à minuit et demie, je lui ai écrit ce sms qu'il avait demandé pour lui dire que j'étais bien arrivée chez moi, auquel il a répondu que je l'intriguais.

Et je ne me sens ni honteuse, ni coupable, ni pute, ni rien de tout ça.

Ai-je réellement une conscience ?

Enfin, si j'en parle, c'est que d'un côté ça me fait m'interroger un peu, alors peut-être.
On verra demain.

05 avril 2006

J'avais envie de faire ça... Bon, ça aurait pu prendre deux heures, mais là c'est du rapide, alors il manque des lettres, mais puisque ce sont les titres auxquels j'ai pensé en premier, c'est que normalement c'est ceux que je préfère...

A. Angels fall first - Nightwish
B. Bees and butterflies - Girls in Hawaii
C. Catwalk - Girls in Hawaii
D. Dans ma tête - Tarmac
E. Ein Lama in Yokohama – Schnappi
F. Forever Young - Joan Baez
G. Gold in the air of Summer - Kings of Convenience
H. Homesick - Kings of Convenience
I. I See You, You See Me - The Magic Numbers
J. Jolie fille en fleur - Volo
K.
L. Luckiest guy on the lower east side - Kings of Convenience / Ludmilla - Patent Ochsner
M. Ma faute à toi - La rue Ketanou
N. Nos sourires - Louise Attaque
O. One day - Gary Moore
P. Post-scriptum - Tarmac
Q. Quelle heure est-il – Aldebert
R. Rue du Temps - Les Ogres de Barback
S. Serre-moi - Tryo / See you later alligator - Louise Attaque / Stories like these - Pendleton
T. The sound of silence - Simon and Garfunkel
U. Until you understand - Kings of Convenience
V. Volar - Tarmac
W. Walking down the Hill - Travis / Winning a battle, losing the war - Kings of Convenience
X. X&Y - Coldplay
Y.
Z.


Je n'ai ni K, ni Y, ni Z.
Quand il y en a deux, ou trois, c'est celle que j'aurais choisie pour l'emmener sur une île déserte, mais j'ai rajouté les autres pour varier un peu les noms d'artistes.

04 avril 2006

Quand je dis à M., lundi après-midi : "Je viens de mourir d'une crise cardiaque.", pour une fois totalement en phase, elle me répond : "Tu as vu un mec qui te fait craquer en train de parler avec une fille ?". Lundi après-midi, sitcom, Luce et les garçons (à qui elle ne parle pas), nos dialogues étudiés font tout pour. Épatée par autant de clairvoyance, la mine ravie, je déclare : "Dans le mil !". Et puisqu'il faut être ridicule, je dissèque ma sensation, j'analyse mon attitude jenet'aipasvuèsque tandis que M. me regarde en oscillant la tête : "Ah oui, oui, bien sûr...".
Je l'ai vu de loin, de très loin, 250 mètres facilement, je revenais d'être allée manger de l'autre côté de la route ; même, je savais qu'il était là avant de le voir, mais il n'existait malheureusement plus de stratégie possible pour l'évitement.
Passer devant. Faire comme si la tête ailleurs, l'air ah, quoi, là, à ma droite, le seul type qui puisse me donner l'envie de tourner la tête de quatre-vingt-dix degrés pour lui adresser un sourire adroit, cachant parfaitement mes canines d'en bas trop pointues, ah bon rien vu... .
Il ressemble à mon prof de maths du lycée, en bien plus jeune, avec des yeux plus bleus. Bref, depuis un moment, je sais que j'oedipe sur mon prof de maths du lycée, et si je trouvais cons les remarques que la directrice faisait : "Ah, mais tu l'aimes bien, ton prof de maths." surtout après avoir malencontreusement fermé à clef la porte de la salle où j'apprenais tranquillement qu'une matrice carrée a autant de lignes que de colonnes, c'est évidemment parce que c'était plus que vrai.
Maintenant, pourquoi j'évite de croiser son regard ? Parce que mon visage se serait inévitablement paré d'une couleur identique à celle du livre d'électricité de Mr Monard, à savoir rouge plutôt pétant.

Ah ah. Ah ah. Dans ce monde minuscule, je viens de m'adresser à un type de la classe de J.. Je lui ai dit : "Tiens, j'ai rencontré un jour quelqu'un de ta classe, un certain J." et il a dit : "Qui ne le connaît pas...". Ceci dit, ça n'a rien d'extraordinaire.
M'ennuyant fermement, des petites émotions comme ceci pimentent un peu mon existence en attendant des jours meilleurs. D'ailleurs, je m'en fabrique d'autres : il y aura à l'anniversaire de M. un gentil parisien, devant lequel, l'an passé, je n'ai dit que des conneries, parce qu'il me plaisait.
Ridicule. Mais j'attends avec hâte d'aller offrir une bouteille de je ne sais quoi à cette chère M. pour passer encore devant ce parisien pour une stupide gamine écervellée. Youpi !

Je retourne au champ électrique.

J'ai passé une super bonne journée, et rien de ce qui précède n'y a contribué. C'est mieux. Et maintenant j'écoute de la musique de chambre à la radio.

Note pour demain aussi : Il existe des gens très gentils dans le monde, avec qui on peut discuter cinq minutes sans avoir envie de les frapper. Le tout est d'aller leur parler.

"Les pots de miel et l'abeille" : le tournage reprend.